La Russie a déclaré que la substitution des principes fondamentaux du règlement du conflit du Sahara occidental par des remarques générales « conduirait à l’ambiguïté » dans les travaux au Conseil de sécurité, réaffirmant sa position constante en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Dans une explication concernant son abstention lors du vote, vendredi, de la résolution 2548 (2020) portant renouvellement du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (MINURSO), la Russie a souligné que « la substitution des principes fondamentaux du règlement du conflit du Sahara occidental par des remarques générales conduirait à l’ambiguïté, saperait la confiance dans nos travaux, obscurcirait les perspectives de reprise du processus politique ». Considérant le texte comme « manquant de transparence », la Russie a souligné que « la résolution sur la prorogation du mandat de la MINURSO affecte l’approche impartiale du Conseil de sécurité sur la question du Sahara occidental ».
Moscou a regretté notamment le fait qu’ »aucune de ses remarques de principe n’a été prise en compte. De même, un certain nombre de propositions formulées par d’autres membres du Conseil de sécurité ont été laissées sans réponse ». En conséquence, a souligné la Russie, « le texte reste déséquilibré ».
Moscou a également estimé que « toute tentative de booster le processus de paix en utilisant un langage peu conforme aux paramètres précédemment convenus concernant le règlement du conflit du Sahara occidental conduirait très probablement à des résultats opposés ». Auparavant, rappelle-t-on, « nous n’étions pas d’accord avec cet amendement et aujourd’hui nous ne pouvons pas l’appuyer « . La Russie, une fois encore, a réaffirmé sa position constante en faveur du règlement du problème du Sahara occidental. « Nous défendons une approche équilibrée et objective, nous soutenons des négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario ».
La Russie a réaffirmé sa conviction que « seule une solution politique basée sur les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU est en mesure de garantir un règlement juste et durable du problème du Sahara occidental. La formule finale doit prévoir l’autodétermination du peuple du Sahara occidental conformément aux principes de la Charte des Nations unies. « Ce concept est au cœur du règlement du Sahara occidental et ne doit pas être remplacé par d’autres formules », insiste-t-on.
Dans son explication, la Russie note par ailleurs, que, à l’instar d’’autres États membres du Conseil de sécurité de l’ONU, elle attend avec impatience la nomination d’un nouvel envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, ainsi que des progrès dans la reprise du processus de négociation entre les parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario. Toutefois, elle a averti « que le document adopté pourrait, contrairement aux attentes de ses auteurs, avoir un impact négatif sur les efforts du futur Envoyé personnel ».
M. Bendib
