Accueil ACTUALITÉ LE RAPPORT ‘’COLONNA’’ EST FORMEL : « L’UNRWA, bras humanitaire irremplaçable »

LE RAPPORT ‘’COLONNA’’ EST FORMEL : « L’UNRWA, bras humanitaire irremplaçable »

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L’UNRWA demeure une « planche de salut humanitaire » et est « irremplaçable », selon un rapport dirigé par Catherine Colonna, ancienne ministre française des Affaires étrangères.
Le rapport de 54 pages, intitulé « Examen indépendant des mécanismes et procédures visant à garantir l’adhésion de l’UNRWA au principe humanitaire de neutralité », souligne que l’UNRWA est essentielle pour fournir une aide humanitaire vitale et des services sociaux essentiels, en particulier dans les domaines de la santé et de l’éducation, aux réfugiés palestiniens à Ghaza, en Jordanie, au Liban, en Syrie et en Cisjordanie. Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, a souligné l’importance de soutenir activement l’UNRWA, qualifiant l’agence de « planche de salut pour les réfugiés palestiniens dans la région ». Le rapport indique que les allégations de l’entité sioniste contre l’UNRWA ont entraîné la suspension du financement d’un montant d’environ 450 millions de dollars, ce qui a rapidement entravé la capacité de l’UNRWA à poursuivre son travail. Malgré cela, l’UNRWA s’est efforcée de maintenir sa neutralité et a fourni régulièrement des listes de son personnel à l’entité sioniste. L’UNRWA continue de remplir son obligation d’assurer la neutralité de ses 1 000 installations, notamment des écoles et des centres de santé, et s’est engagée à maintenir la neutralité de l’éducation malgré les défis rencontrés, notamment à Ghaza, où le système éducatif a été gravement affecté par l’agression sioniste. Créée par l’Assemblée générale des Nations unies en 1949, l’UNRWA emploie 30 000 personnes et sert 5,9 millions de réfugiés palestiniens en Cisjordanie, en Jordanie, au Liban, en Syrie et à Ghaza.

Les humanitaires face aux menaces d’attaque sioniste
Les travailleurs humanitaires ont exprimé hier leur inquiétude face aux menaces de l’occupation d’attaquer Rafah, dernier refuge pour plus d’un million de Palestiniens déplacés par la guerre génocidaire sioniste. Bushra Khalidi, une responsable d’Oxfam, a souligné que l’annonce d’une attaque imminente par l’entité sioniste met les groupes humanitaires dans une situation délicate pour venir en aide aux 1,5 millions de civils réfugiés dans la ville du sud de Ghaza, mais « le manque de clarté sur le moment de l’attaque pose des défis logistiques majeurs ». « Nous sommes prêts à adapter nos opérations en fonction de la situation, mais en réalité, nous ne savons pas à quoi nous préparer », a-t-elle déclaré. Oxfam a uni ses efforts à ceux de 12 autres groupes humanitaires dans un appel conjoint en faveur d’un cessez-le-feu le 3 avril, soulignant que « plus d’un million de civils, dont au moins 610 000 enfants, étaient directement exposés » à Rafah. « Rafah est un endroit très restreint, c’est comme un village. Toute opération militaire dans une zone aussi exiguë et densément peuplée ne peut qu’entraîner des pertes massives et de nouvelles atrocités », a ajouté Khalidi d’Oxfam. L’organisation humanitaire craint de devoir interrompre ses activités à Rafah, où se trouvent la moitié de ses bureaux et les locaux abritant son personnel.

Appel au financement de l’UNRWA
Le Commissaire européen à l’Aide humanitaire et à la Réaction aux crises, Janez Lenarčič, a appelé hier les donateurs internationaux à financer l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA). Lenarcic a exprimé son soutien dans un message diffusé sur la plateforme « X » après la parution d’un rapport soulignant que l’UNRWA demeure « un acteur essentiel dans la fourniture d’une aide humanitaire vitale et de services sociaux indispensables », et est « irremplaçable et indispensable au développement humain et économique des réfugiés palestiniens ». Applaudissant ce rapport, le responsable européen a déclaré : « J’en appelle aux donateurs pour qu’ils soutiennent l’UNRWA, la planche de salut des réfugiés palestiniens ». L’UNRWA est confrontée à des difficultés financières et aux obstacles posés par l’entité sioniste, qui a accusé (sans preuves, selon le rapport final publié lundi par le groupe d’examen indépendant dirigé par l’ancienne ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna) une douzaine de ses 13 000 employés à Gaza d’avoir participé à l’opération « Déluge d’Al-Aqsa », le 7 octobre 2023. Cette accusation a incité de nombreux pays donateurs à suspendre brusquement leur financement à l’agence, compromettant ainsi ses efforts pour fournir une aide désespérément nécessaire à Gaza, où l’ONU a mis en garde contre une famine imminente.
M. S.

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