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POUR RÉGLER LE DéFICIT CHRONIQUE QUE CONNAIT LA CNR : Le gouvernement mise sur des réformes structurelles

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En examinant le dossier relatif à la situation des Caisses de sécurité sociale et de retraite, lors de la tenue du Conseil interministériel, mardi dernier, le chef de l’exécutif, Abdelaziz Djerad a annoncé, en perspective du redressement de ces caisses, la révision prochaine du management actuel de ces caisses, notamment par l’introduction de davantage de transparence, via notamment la numérisation du secteur et la modernisation de son mode de gestion, en vue de « réduire les coûts de leur fonctionnement » indique un communiqué du Premier ministère. Lors de la séance d’adoption par les membres du Conseil de la nation de la motion de soutien du plan d’action du gouvernement, février dernier, en réponse aux questions des sénateurs, le Premier ministre a déclaré que le gouvernement s’attellera «à trouver la solution au déficit de la Caisse nationale des retraites» sans manquer d’indiquer, par la même occasion, que «la mise en œuvre des solutions structurelles envisagées par le plan d’action du gouvernement nécessite du temps». Le gouvernement a indiqué, selon la même source, que le déficit de la Caisse nationale des retraites (CNR), a atteint les 601,11 milliards de dinars, l’année dernière et qu’il atteindra le 1.093,4 milliards de dinars à l’horizon 2030, si des réformes structurelles ne sont pas apportées au système des retraites. La mauvaise santé financière de la Caisse nationale des retraites (CNR), qui assure, faut-il le rappeler, le versement des pensions à plus de 3 millions de retraités, peine à s’en sortir, en l’absence à ce jour, du nombre nécessaire de cotisants à la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNAS). Pour juguler ce déficit, des choix sont avancés, par des spécialistes et des responsables du domaine ou des syndicalistes, pour ne citer que l’augmentation des cotisations des travailleurs, rallonger l’âge de départ à la retraite ou bien l’accélération du processus de création de postes d’emploi, dans le cadre de la sortie de la dépendance des hydrocarbures pour aller sur l’activité productive ainsi que la hausse des taxes et de la fiscalité, notamment dans le secteur privé. Il y a lieu de rappeler que les différents gouvernements successifs n’ont pas cessé de renflouer les caisses de la CNR pour combler sa mauvaise santé financière et pouvoir ainsi payer les retraités. Le montant de la contribution, l’an dernier, a atteint les 601,11 milliards de dinars, pour combler un déficit qui persiste depuis 2013, faut-il le rappeler. Pour l’ancien administrateur de la CNR, expert des questions sociales, la problématique du système de retraite peut être résolue, avait-il indiqué, lors de son passage, octobre dernier, à la Radio nationale. Indiquant qu’en 2018, la masse salariale nationale était de 5 300 milliards de dinars. Pour cet expert «  si toute cette masse salariale était soumise à la cotisation sociale dont le taux est de 34,5% », les recettes potentielles de tous les systèmes, selon lui, « seraient de 1 825 milliards de dinars». Le DG de la CNR a eu à proposer la révision, à la hausse, de l’âge légal de départ à la retraite, pour qu’il soit porté à 65 ans, au lieu de 60 ans et revoir même, à la baisse, le taux plein des pensions, le faisant passer de 80 à 60%. Selon les statistiques du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, ils sont 1 980 000 retraités à percevoir une pension de moins de 30 000 DA par mois,  représentant ainsi plus de 60 % de nos retraités, dont 1 million 200 000 perçoivent une pension de moins de 20 000 DA. Mardi dernier, soulignant la nécessité d’une réforme du système national de sécurité sociale, le Premier ministre, Djerad, a appelé à la mise en place d’un groupe de travail interministériel pour la finalisation des mesures à proposer sur la réforme paramétrique du système national de retraite à soumettre à un examen, en Conseil interministériel, selon la même source précitée. Aussi, concernant la teneur de réforme du système nationale de sécurité sociale, celle-ci devra être accompagnée d’une stratégie « de communication et de sensibilisation en vers l’opinion publique ». Mardi dernier, le chef de l’exécutif a ordonné le lancement de la révision de la composante actuelle des Conseils d’administration des différentes caisses, de renforcer la fonction de contrôle. Aussi il a été question de la nécessité d’améliorer les modes de recouvrement des cotisations sociales et des créances, en vue d’alimenter, selon la réglementation et d’une manière pérenne, les caisse de la sécurité sociale, déjà en déficit, au regard du déséquilibre persistant entre le nombre de retraités et les travailleurs, et d’intensifier les actions de sensibilisation et de vulgarisation en faveur du recours au médicament générique et à la production nationale, et de relancer le dossier relatif à la contractualisation entre la sécurité sociale et les établissements publics de santé. Concernant les mesures alternatives de financement du système national de sécurité sociale, il s’agira, selon le Premier ministre, « d’identifier l’ensemble des domaines potentiels, dont le segment du médicament, le tabac, l’alcool et autres produits nocifs à la santé, les taxes douanières et l’IRG », a indiqué la même source.
Karima Bennour

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