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LE DG DE L’ANAM CONFIRME LEUR RUPTURE DANS LES OFFICINES : Importation en vue de 340 médicaments

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Le directeur général de l’Agence nationale du médicament (ANAM), Kamel Mansouri, a reconnu implicitement l’existence d’une rupture des médicaments dans les pharmacies, dont il renvoie le problème au blocage de l’activité de l’importation. Toutefois, il a révélé qu’il sera question, dans le proche avenir, de libérer un dossier d’importation concernant 340 produits-candidats. S’étalant sur cette question qui a fait du bruit en Algérie, le DG de l’ANAM, qui s’est exprimé hier sur la Radio nationale Chaîne 3, a expliqué que ce problème est mondial et qu’il n’est pas spécifique à l’Algérie. Sur les 300 produits supposés être en rupture, Mansouri dira que ce chiffre ne s’appuie pas sur des études. Pour lui, il y a plusieurs facteurs qui ont conduit à ces ruptures, en citant l’exemple des programmes d’importation signés et non-exécutés. « Il y a aussi des opérateurs qui font de la spéculation dans la vente. Il faudrait rompre avec ces pratiques », dit-il. Le Docteur Mansouri avoue qu’il y a eu, au niveau de l’ANAM, des signalements de quelques produits en rupture qui ont été réalisés en priorité. «La situation du mois de novembre s’est nettement améliorée », conclut-il. Par ailleurs, il avança que certains lient cette rupture au problème d’enregistrement des médicaments, précisant à ce sujet que l’enregistrement est en retard depuis plus de 3 ans. « Le passif existe déjà, nous le gérons, c’est des questions de mois, avec les arrêtés, on va redémarrer et prendre en charge tout ce retard. Il y en a plus de 340 médicaments candidat à libérer » annonce-t-il, signalant que la Bio similaire sera libérée dans les semaines à venir.

L’ANAM propose la restitution des produits périmés
Concernant la surfacturation et les pratiques malveillantes de certains opérateurs, Mansouri a indiqué que l’attestation de régulation a permis de mettre terme à pas mal de pratiques malveillantes des opérateurs, soulignant « la qualité c’est une ligne rouge qu’on discute pas ». En outre et concernant les périmés, le DG de l’ANAM a proposé une approche globale pour diminuer le maximum de médicaments périmés au niveau des officines, indiquant que ce problème ne relève pas de ses prérogatives. «Je suggère que l’importateur devrait avoir une clause dans son contrat que les périmés doivent être restitués, aussi les programmes de l’importation doivent être établis sur des bases statistiques et de manière rationnelle et après, conclut-il à ce sujet, c’est la gestion en détail, distributeurs et officines, chacun doit prendre ses responsabilités à son niveau.
Selon le même intervenant, l’Observatoire, qui sera mis en place en janvier 2021 au niveau du ministère de l’Industrie pharmaceutique, va nous permettre d’avoir une meilleure visibilité sur le marché du médicament, indiquant que les choses avancent bien et signale qu’ « actuellement des réunions se font de façon régulière entre les opérateurs à savoir les fabricants, les distributeurs et les pharmaciens au siège du ministère pour installer l’Observatoire ». Après cette étape stratégique, l’invité explique qu’ils vont aller ensuite vers une plateforme numérique qui va nous permettre d’informatiser les données à l’échelle nationale. « C’est avec cette manière d’agir qu’on pourra identifier les insuffisances et intervenir afin de régulariser le marché », ajouta-t-il. D’après lui, il y a aucune visibilité sur le marché du médicament actuellement à cause du manque d’information qui ne viennent pas vers la centrale. L’informatisation, dit-il, nous permettra donc d’avoir une idée globale sur l’existant sur le marché et ça permet d’éviter également les périmés. « Il faut signaler qu’il y a beaucoup de périmé à cause de cette gestion qui date de plus de 40 ans et qui montre des insuffisances. C’est là où on doit s’optimiser afin d’éviter les ruptures et les périmés », explique-t-il.

Covid-19 : la production des vaccins n’est pas exclue
En effet, interrogé hier lors de son passage sur les ondes de la Radio chaîne 3, sur la possibilité de libérer la production de certains produits étrangers de tel sorte à les fabriquer en Algérie, comme est le cas du vaccin anti COVID Pfizer, dont son laboratoire exerce dans le pays, Kamel Mansouri a affirmé que la plus part des opérateurs souhaitent la production du vaccin au niveau du pays. « Nous avons la capacité de le faire parce qu’il y a certains producteurs qui font déjà des bio médicaments, qui les commercialisent. Donc, il n’est pas écarté de produire ces vaccins chez nous ». Cependant, poursuivit-il à chaque multinationale ou opérateur pharmaceutique qui désire fabriquer son produit chez nous, il n’a qu’à voir ses intérêts et de voir les facilités possibles avec les autorités pour mieux investir. Du côté du ministère de l’Industrie pharmaceutique, il dira « au niveau de notre département ministériel, nous évaluons vers un guichet unique, agence, régulation, numérisation » pour faciliter à tous les opérateurs le traitement de leurs dossiers », précisant également que ce dernier vise aussi l’exportation. Par ailleurs, et dans le même volet, le même responsable annonça qu’une fois que l’Algérie aura tranché sur le choix du vaccin anti-Covid-19, il passera par l’enregistrement et le contrôle qui sont une approche réglementaire incontournable.
Sarah Oubraham

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