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LE DÉPISTAGE PRÉCOCE COMME MEILLEUR MOYEN DE PRÉVENTION : Hausse inquiétante des cas de cancer de la prostate

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Connu pour être en tête des cancers urologiques et 3eme après ceux des poumons et du colon à affecter les hommes, le cancer de la prostate est en train de toucher de plus en plus de malades.

Selon le Pr Oukal Mohamed, spécialiste en oncologie à l’hôpital de Béni-Messous, les cas de cancer de la prostate ont enregistré une hausse, durant ces 10 dernières années en Algérie, passant de 12 à 27 cas pour 100 000 âmes. En marge d’une journée de sensibilisation sur le cancer de la prostate, organisée lundi à Boumerdès, le Pr Oukal a qualifié cette hausse de «grave», comparativement à d’autres pays du monde, soulignant que les chiffres sont basés sur le rapport annuel de l’Institut national de santé publique sur cette maladie, pour l’année 2018. À l’origine de cette hausse, il a cité principalement «le début de vieillissement de la société algérienne, outre la malnutrition, notamment la consommation excessive de viande rouge et l’absence de la pratique sportive». Le praticien a plaidé, à cet effet, pour l’impératif du «dépistage précoce du cancer de la prostate pour les hommes dépassant la cinquantaine », comme étant « l’unique moyen et le plus simple pour guérir de cette maladie ». Car «un retard de diagnostic peut aboutir, dans la moitié des cas, à un décès », a-t-il observé. Il a cité parmi les symptômes de suspicion de ce cancer le besoin d’uriner souvent (mictions fréquentes), jet d’urine faible ou lent, voire qui s’interrompt, et rigidité de la prostate, entre autres. De son côté, la présidente de l’association «Rahma» d’aide aux cancéreux, organisatrice de l’événement, Razi Malika, a indiqué que la manifestation vise particulièrement à sensibiliser le large public, dont particulièrement les malades, sur l’impératif du dépistage précoce du cancer de la prostate, qui touche notamment les hommes dépassant la cinquantaine. Cette journée fait suite, a-t-elle ajouté, à la rencontre de 2017, organisée par la même association et durant laquelle quelque 207personnes ont bénéficié d’un examen de dépistage du cancer de la prostate, ayant permis la découverte de 23 cas suspects, pris en charge grâce à cette opération. Des communications suivies de débats sur le sujet ont été animées à l’occasion par des spécialistes issus de nombre d’hôpitaux du pays. à rappeler, par ailleurs, que le secrétaire général de l’Association algérienne d’urologie (AAU), Pr Kamel Aït Lhadj, avait plaidé le début du mois en cours en marge du 15e congrès national d’urologie, pour «un dépistage en masse précoce » du cancer de la prostate chez la population masculine, afin de garantir une meilleure prise en charge des patients. Le Pr Aït Lhadj a préconisé la nécessité d’un dépistage de masse dès l’âge de 50 ans et 45 ans pour ceux qui présentent des facteurs de risque comme l’hérédité. Tout en rappelant que le cancer de la prostate avait affecté quelque 2,3 millions d’Algériens à fin 2017, le spécialiste a précisé que ce dépistage est «un acte facile» qui permet de traiter et de guérir les patients, rappelant qu’il consiste simplement à effectuer des examens pour évaluer l’antigène prostatique spécifique (PSA) ainsi que des touchers rectaux. Il s’agit d’une «maladie silencieuse », a-t-il averti, faisant savoir que les statistiques actuelles ne sont pas représentatives de l’étendue de la maladie, « l’échantillonnage n’étant pas bien réparti » au niveau national.
Ania Nait Chalal

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