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LE DÉFILÉ D’EX-MINISTRES À LA COUR SUPRÊME SE POURSUIT : Karim Djoudi et Amar Tou sous contrôle judiciaire

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Poursuivis pour des faits de corruption, trafic d’influence, abus de pouvoir et octroi d’indus avantages, plusieurs anciens ministres ont défilé, hier encore, à la Cour suprême. Autrement, le feuilleton des auditions, arrestations et mises sous mandat de dépôt ne semble pas près à s’arrêter.

C’est le cas, notamment de l’ancien ministre des Finances, Karim Djoudi, et de l’ancien ministre des Transports, Amar Tou, qui ont été entendus hier, par le juge enquêteur près la Cour suprême (Alger). Du côté du tribunal de Sidi M’hamed, l’agenda était consacré à ce qui serait «l’affaire Sovac» qui était au cœur de l’actualité judiciaire, puisque Morad Oulmi, le PDG de ce groupe, a été entendu par le Procureur. Cette journée judiciaire a commencé par l’audition de Karim Djoudi qui s’est rendu tôt dans la matinée d’hier, à la Cour suprême. À l’issue de l’audition, l’ex-ministre des Finances a été placé sous contrôle judiciaire par le juge d’instruction près cette instance judiciaire. Karim Djoudi a été auditionné dans le cadre d’affaires de dilapidation de deniers publics, d’abus de fonction et d’octroi d’avantages injustifiés.
L’ancien ministre des Transports, Amar Tou, est arrivé, quant à lui, dans l’après-midi d’hier, à la Cour suprême, pour être, lui aussi, entendu par le juge d’instruction. À l’heure où nous mettons sous presse, l’audition se poursuit toujours.
Ainsi, nous reviendrons, dans notre prochaine édition, sur les rebondissements de cette affaire, notamment, le sort réservé à Amar Tou.
À noter que ces deux ministres font partie d’une liste de douze ex-hauts responsables dont les dossiers ont été transférés à la Cour suprême. La semaine dernière ce sont les deux ex-Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal ainsi que l’ancien ministre du Commerce, Amara Benyounès, qui ont été placés en détention provisoire à la prison d’El Harrach, à Alger. Alors que, l’ancien ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane, a été placé sous contrôle judiciaire.
Les quatre ex-hauts responsables sous le règne de l’ex-président Bouteflika sont poursuivis pour plusieurs chefs d’accusation liés essentiellement à l’octroi d’indus avantages au titre de l’octroi de marchés publics et de contrats, conflit d’intérêts et abus de fonction.
Le 26 mai dernier, la Cour suprême avait rendu un communiqué expliquant la procédure judiciaire entamée à son niveau. Ainsi, citant l’application des dispositions de l’article 573 du Code de procédure pénale, le parquet général près la Cour d’Alger avait transmis au procureur général près la Cour suprême, le dossier d’enquête préliminaire instruite par la police judiciaire de la Gendarmerie nationale d’Alger, pour des faits à caractère pénal, à l’encontre des ex-Premier ministres Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia, des anciens ministres Abdelghani Zaâlane, Amar Tou, Boudjemâa Talaï, Amar Ghoul, Abdelkader Bouazgui, Karim Djoudi, Abdesslam Bouchouareb et des ex-walis, notamment Abdelkader Zoukh et Mohamed Djamel Khanfar. « Compte tenu de leurs fonctions au moment des faits, les susnommés bénéficient de la règle du privilège de juridiction consacrée par le texte de cette loi », avait expliqué le Parquet général près la Cour d’Alger.

Mourad Oulmi et Ouyahia devant le tribunal de Sidi M’hamed
Le patron du Groupe Sovac-Algérie, Mourad Oulmi et son frère, ainsi que d’anciens et actuels responsables ont comparu, hier, devant le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed dans des affaires de corruption. Parmi les responsables convoqués pour audition dans cette affaire, figurent notamment l’ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia, et une cinquantaine de cadres du ministère de l’Industrie et des responsables de banques et d’entreprises économiques, impliqués dans des affaires liées à la dilapidation de deniers publics, abus de fonction et attribution d’indus privilèges. Des informations relayées par les médias, affirmaient également, que l’ancien ministre de l’Industrie Yousef Yousfi a été auditionné par le procureur. À noter que l’ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a été transféré de la prison d’El Harrach, pour être entendu dans cette affaire. C’est le troisième dossier dans lequel Ouyahia a dû être entendu après les dossiers de Haddad et Tahkout.
Lamia Boufassa

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