Accueil À LA UNE LAÂZIZ FAÏD, HIER, AU FORUM D’EL-MOUDJAHID : « Tous les indicateurs financiers sont bons »

LAÂZIZ FAÏD, HIER, AU FORUM D’EL-MOUDJAHID : « Tous les indicateurs financiers sont bons »

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Les grandes réformes engagées à travers la Loi de finances 2024, les perspectives et l’état des lieux des finances dans le pays, la bourse et le secteur des banques sont les principaux dossiers abordés, hier à Alger, par le ministre des Finances, Laâziz Faïd, invité du Forum d’El-Moudjahid.
Le premier responsable du département des Finances a expliqué que la nouvelle Loi de finances  est un instrument pour l’exécution d’un programme ou d’un plan de 2 à 3 ans élaboré pour répondre aux besoins des citoyens mais également aux différentes contraintes économiques, sociales, sécuritaires et climatiques qui impactent les finances. « La sécurité financière est la mère de toutes les sécurités », a déclaré le Premier argentier du pays. S’agissant de la nouvelle Loi de finances 2024,  le ministre a rappelé qu’elle  a été élaborée sur la base d’un prix de référence fiscal du baril de pétrole brut de 60 dollars sur la période 2024-2026, tandis que le prix du marché du baril est fixé à 70 USD sur la même période. La Loi prévoit des recettes de 9 105,3 milliards de DA en 2024, dont 3 512,3 milliards de DA de recettes pour la fiscalité pétrolière alors que les dépenses, rappelle le ministre, sont de l’ordre de 15 292,47 milliards de DA pour les autorisations d’engagement et 15 275,28 milliards de DA pour les crédits de paiement. Le budget de l’État pour l’année 2024 est réparti, selon la nature des dépenses, sur les dépenses dédiées aux personnels, de l’ordre de 5 155,67 milliards de DA, dépenses de gestion des services de plus de 632 milliards de DA, dépenses d’investissement estimées à 2 895 milliards de DA d’autorisation d’engagement et 2 809 milliards de DA de crédits de paiement. Le ministre a souligné, par ailleurs que le pays s’est engagé dans des réformes en profondeur  notamment avec l’instauration des cops (Contrats d’objectifs et de performance) pour les différents secteurs comme la Douane, le Trésor et les Impôts entre autres, et ce, dit-il, pour avoir une visibilité plus claire et globale sur les dépenses  publiques tout en incluant des sanctions. Il s’agit d’un processus stratégique visant à renforcer la performance des différents services. Sur la santé financière du pays, le ministre Faïd a cité le rapport de la Banque mondiale (BM), soulignant que tous les indicateurs sont bons notamment le taux de l’endettement de l’État par rapport au budget (dette interne)  qui est autour de 47%  et le taux à la croissance et à l’inflation qui sont également parmi les indicateurs. 

« La hausse de l’inflation n’est pas propre à l’Algérie »
Évoquant, par ailleurs la suppression de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur l’importation et la vente de produits de large consommation tels que les légumineuses, les viandes et les œufs entre autres,  l’intervenant a indiqué que l’État a pris ces mesures pour protéger et améliorer le pouvoir d’achat du citoyen, rappelant par la même que la hausse des prix des produits de large consommation et ses retombées sur le pouvoir d’achat n’est pas propre à l’Algérie tout comme l’inflation d’ailleurs, qui se situe à des taux très élevés dans certains pays par rapport au nôtre. Revenant sur les réformes budgétaires, et l’instauration des Cops, le ministre a expliqué que la réforme est en elle-même un processus qui inclut un programme avec un plan de stabilisation dont les résultats ne sont visibles que plus tard au niveau des institutions et des fonctionnaires, assurant  que l’État doit avoir des données précises et une meilleure visibilité sur toutes ses dépenses. 

Une succursale de la BEA à Paris
Pour ce qui est de l’entrée en bourse de banques nationales dans le cadre des mesures de réforme du secteur financier et bancaire et l’amélioration de la contribution de la bourse dans la mobilisation de l’épargne ainsi que sur l’ouverture d’autres banques à l’étranger, le ministre a fait savoir qu’après le Crédit populaire d’Algérie (CPA), la Banque de développement local (BDL) a introduit une demande dans ce sens, annonçant au passage l’ouverture prochaine d’une succursale de la BEA (Banque extérieure d’Algérie) à Paris  et une autre banque en Côte d’Ivoire ainsi que l’engagement pour des projets similaires dans toutes les régions où il y a possibilité d’exportation pour nos opérateurs économiques.  À propos de bureaux de changes, le ministre a indiqué qu’une instruction d’application est en cours d’élaboration au niveau de la Banque d’Algérie.
Brahim O.

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