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LA TOILE DEVIENT UN MOYEN D’ANNONCE ET D’AMORCE DES MANIFESTATIONS CITOYENNES : L’Algérie vue sous les réseaux sociaux

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De nos jours, il est constaté que la Toile s’emballe et fait le Buzz à chaque événement mondial, politique, culturel ou sociétal ou insolite, et par voie de conséquences, nos internautes n’échappent pas à cette toile d’araignée qui enserre le monde moderne.

Cela dit, la passion dévorante pour le portable a, depuis quelques années, un complément aussi bénéfique que toxique ; Cette passion pour le web social, cet espace de socialisation, sorte d’arbre à polémique numérique dont le développement expotentiel de compte facebook en Algérie, va de pair avec le rajeunissement de la population et l’urbanisation, sauf que les effets induits des contenus que le web véhicule sur la planète via les téléphones portables, reste matière à débat. Nous assistons à une formidable production permanente de contenus intéractifs de toutes sortes qui dans le champ politique, a joué un rôle clé, lors des grandes mobilisations citoyennes en Algérie comme ce fut le cas en Tunisie et en Égypte, lors de l’avènement du «Printemps arabe» et même dans d’autres pays d’Afrique ou ailleurs. Beaucoup de pays ont saisi l’enjeu stratégique de ce puissant vecteur potentiel de contestation, et ont mis au point des modèles de réactivités et de primauté dans le secteur des nouvelles technologies de communication en investissant à temps la Toile. En Algérie, du meilleur peut surgir le pire au point que la Toile prend parfois les allures d’une jungle où tout est permis en toute impunité comme s’il n’existait d’aucune éthique à cet univers infini de la liberté d’expression. Il suffit de parcourir les échanges sur facebook entre opposant et partisans du pouvoir pour découvrir le grand malaise de part et d’autre  où l’on retrouve la désinformation, dénonciation, partage de rumeurs, cyber harcèlement, menaces, injures, propos grossiers suintant la haine. Il en résulte qu’aucune place n’existe pour les débats d’idées, encore moins pour les échanges culturels, mais un torrent d’invectives qui en dit long sur la régression du niveau moyen intellectuel et aussi le degré d’irresponsabilité de certains internautes. Certes dans cette controverse où l’on ne sait plus très bien de qu’elle catégorie, le bien ou le mal relève l’arbre qui cache la forêt, et il faut se garder de tout anathème, qu’on le veuille ou non, les réseaux sociaux sont là, pour croître et se multiplier en Algérie comme ailleurs , sauf, qu’il faut mettre en place un arsenal juridique qui protège les citoyens de touts les préjudices qui n’ont en rien attentatoire à leur liberté. Tout comme, il est légitime d’attendre des medias en ligne, qu’ils relèvent le défi de la pertinence, de la qualité, de l’expertise et du talent. D’autant plus que l’usage social de l’internet reste un concept indéfinissable, mais pourtant adulé par tout un chacun dans la société civile. Mais le danger, reste cette forme de démocratie virtuelle à géométrie variable qui se substitue à la démocratie réelle. Il est urgent de replacer ce puissant vecteur de communication et de redonner toute la place de l’intelligence dans le débat public, via ces réseaux sociaux, qui sont devenus désormais incontournables en tout lieu de ce monde.
Mâalem Abdelyakine

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