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LA COMMISSION MINISTÉRIELLE DE LA FATWA MET EN GARDE LES JEÛNEURS : Méfiez-vous des prêcheurs de la haine !

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Pour faire barrage devant les faux dévots et les faux muftis, qui avaient, par leur discours extrémiste aux antipodes des valeurs de l’islam, fait vivre au pays et au peuple les pires abominations durant la décennie noire, le président de la République Abdelmadjid Tebboune avait, le 25 février dernier, à l’occasion de l’ouverture de Djamaâ El-Djazaïr, appelé  fermement à bannir l’extrémisme  et à l’adoption du juste-milieu comme référent religieux national.
Cette vision du président de la République qui s’inspire des préceptes de modération et de fraternité défendus par le rite malékite, a de tout temps été le ciment qui a uni la société avant l’irruption d’un discours d’où la haine suinte. Dans ce cadre, la commission ministérielle de la Fatwa, a appelé à se référer aux orientations d’éminents muftis dans un communiqué rendu public samedi à la veille du mois sacré. La commission a appelé les jeûneurs à être prudents en ne se référant,  en matière de Fatwas, qu’aux muftis expérimentés en matière de charia et de jurisprudence du jeûne. Cet appel vient barrer la route devant les pseudo-cheikhs qui ont pris l’habitude, à chaque occasion religieuse de verser leur fiel par une interprétation tronquée, voire manipulée du Saint Coran pour semer la discorde dans les milieux du peuple.
Lors d’une réunion consacrée à l’examen de certaines questions liées au mois de Ramadhan, la Commission a souligné la nécessité de veiller à consacrer l’esprit de ce mois sacré et à bien l’accueillir, en ce sens qu’il incarne, avant tout, pour les musulmans, un effort spirituel et un acte de foi à travers le jeûne, la prière et le comportement », appelant à « apprendre la jurisprudence du jeûne selon le référent religieux national et à se référer aux muftis expérimentés en matière de Chariâ et de Fatwa, notamment en ce qui concerne la dispense du jeûne pour les malades, les femmes enceintes, les personnes âgées et les personnes ayant des excuses légales ». Il faut rappeler dans ce cadre que ces « apprentis imams » ne ratent aucune occasion pour semer la discorde. La date du début du jeûne, ses horaires,  les prières surérogatoires, la Zakat, tout est sujet à une interprétation qui ne s’appuie sur aucun référent religieux infaillible.
La commission a, par ailleurs, rappelé l’importance de « faire montre de haute moralité, en répandant les valeurs de fraternité, de miséricorde, d’entraide et de solidarité », tout en évitant « le gaspillage », sous toutes ses formes. Elle a, également, relevé la nécessité de « respecter les horaires du jeûne fixés selon le calendrier officiel établi par le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, en coordination avec le Centre de recherche en astronomie astrophysique et géophysique (CRAAG), en particulier les horaires d’as-Sobh (lever du soleil) et du Maghreb (coucher du soleil).

L’État met les garde-fous
Ces garde-fous sont censés mettre un terme au jeu pervers des faux dévots qui n’hésitent pas à squatter les minbars de mosquées pour dénaturer le discours de pardon, de modération et de sérénité prôné par le Saint Coran. Par ailleurs, la commission qui a salué l’ouverture de Djamaâ El-Djazair, après son inauguration par le président de la République, a déclaré licite  d’offrir la Zakat Al-Fitr en espèces dans l’intérêt des pauvres ». Cette mise au point était nécessaire dans la mesure où le sujet a failli créer une fracture dans les rangs des algériens par la faute de ceux qui avaient tenté de mettre leur « grain de discorde ». La Commission de la Fatwa a tenu à  exprimer  son souhait de voir Djamaâ El-Djazaïr  s’imposer comme un  « phare du savoir, et une  Qibla de la modération et du juste-milieu et comme un  jalon dans le processus d’édification de l’Algérie nouvelle ». Pour sa part, le Recteur de cette mosquée a appelé l’ensemble des secteurs à coopérer pour construire une famille attachée à ses valeurs et en phase avec son époque. Mohamed Mamoune El-Kacimi, dans une allocation prononcée lors  de l’ouverture d’une conférence intellectuelle à l’occasion de la Journée internationale de la femme, organisée au Centre culturel de Djamaâ El-Djazaïr sur le thème « pour une famille musulmane attachée à ses valeurs et en phase avec son époque », a plaidé pour la coopération entre tous les secteurs pour construire une famille attachée à ses valeurs et en phase avec son époque, et pour former un individu musulman à même de comprendre et pratiquer sa religion.
Cet appel de la commission ministérielle de la Fatwa vient à point nommé pour mettre en garde contre le discours de haine et de division véhiculé sur les réseaux sociaux ou sur certaines chaînes de télévision qui ont fait de la religion un fonds de commerce livré aux mains de charlatans qui véhiculent la haine et la division. Certains flanqués du titre de Cheikh constituent un véritable danger pour la cohésion sociale et une menace sur la cohésion même des familles.
Slimane B.

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