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JOHN BOLTON, ANCIEN CONSEILLER À LA SÉCURITÉ : « Trump abandonne la politique US sur le Sahara occidental »

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L’accord annoncé par le président sortant à la Maison Blanche, Donald Trump, sur la normalisation des relations entre le Maroc et Israël, a eu l’effet d’une bombe dans les milieux politiques américains.

Quoique l’on dise du parti-pris des États-Unis en faveur du Maroc dans la question du Sahara occidental, entre autres puissances derrière le blocage du processus d’autodétermination du peuple Sahraoui, Trump aura été le seul Président dans l’histoire US à avoir violé de manière abrupte les règles diplomatiques de son pays.
Celui qui venait de perdre l’élection présidentielle pour le compte du démocrate Joe Biden, comme pour jouer le revanchard, est en train d’accélérer le processus de normalisation de pays arabes avec l’entité sioniste.
Son parrainage de la démarche de ce qu’il suppose être le « deal du siècle » est dénoncé avec la plus grande vigueur, dans les milieux même des néo-conservateurs américains. Ancien proche collaborateur de l’inénarrable président US, John Bolton, qui était conseiller à la sécurité nationale entre 2018 et 2019, n’a pas été tendre avec une position qui tranche avec les traditions diplomatiques des États-Unis.
Non seulement il qualifie l’alignement de Trump sur la position marocaine vis-à-vis du Sahara occidental en reconnaissant la « souveraineté » du Palais royal sur les territoires occupés d’avoir « tort », mais que celui-ci s’est rendu coupable d’une violation manifeste de l’ « engagement », long de plusieurs années, des États-Unis en faveur d’un référendum pour libérer la dernière colonie d’Afrique. « Trump a eu tort d’abandonner trente ans de politique américaine sur le Sahara occidental », écrit Bolton dans un tweet diffusé hier. Ceci, analyse-t-il c’est ce qu’il avait longtemps pratiqué dans les couloirs du Bureau ovale, «  juste pour remporter une victoire rapide en politique étrangère. »
Pour l’ancien collaborateur à la Maison Blanche, malgré le fait que lui aussi était en faveur d’un accord israélo-marocain, ceci ne s’’entendrait pas tourner le dos aux Sahraouis dans leur quête d’un référendum d’autodétermination.
Autrement dit, « Un accord israélo-marocain était possible sans abandonner l’engagement des États-Unis en faveur d’un référendum sahraoui sur l’avenir de WS (Western Sahara, ndlr), comme l’a dit à juste titre le sénateur Jim Inhofe».
Comme Bolton, en effet, ce sénateur républicain a, lui-aussi, été virulent à l’égard du président sortant. Réagissant jeudi, à l’annonce de Trump, Jim Inhofe s’en était pris à l’administration Trump d’avoir reconnu  la position du Maroc sur le Sahara occidental, notamment à travers « un accord plus large visant à normaliser les relations entre Israël et le Maroc».
Farid Guellil

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