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Gaz de schiste, chute des prix du pétrole et politique sociale : le discours de Sellal maintient le suspense

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Les explications, mercredi, du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, sur les mesures prises, suite à l’effondrement des cours du pétrole, et l’exploitation du gaz de schiste, n’ont pas, apparemment, atténué l’inquiétude des Algériens. D’ailleurs, des leadeurs de partis politiques, ainsi que les habitants du Sud ont réagi, au lendemain, de son intervention sur le plateau de l’ENTV. Ils ont, respectivement, dressé des critiques sévères à son discours, et organisé des marches pour exiger l’arrêt des chantiers engagés. À travers les explications du Premier ministre, des voies estiment que Sellal n’a pas répondu aux revendications des habitants du Sud, ni porté des solutions face à la chute inquiétante des prix du pétrole. La tension persiste encore chez les manifestants contre le gaz de schiste, et le flou gagne davantage l’opinion publique, sur l’avenir de notre pays. Et ce, malgré les efforts du Premier ministre de rassurer, notamment en ce qui concerne, le maintien de politique sociale. Des observateurs estiment que le discours de Sellal, qui reconnaît, pour la première fois, que l’Algérie fait face à une crise économique, est contradictoire avec les déclarations des responsables de différents secteurs. Tandis que les habitants des wilayas du Sud exigent l’intervention du président de la République pour mettre fin aux amalgames, et à la crise du gaz de schiste. En effet, Abdelmalek Sellal a indiqué, lors de son passage à l’ENTV, que la politique sociale de l’État sera maintenue, en dépit de la baisse des recettes pétrolières de l’Algérie, en 2015. Une déclaration qui vient après des informations faisant état de l’intention de l’État de supprimer la gratuité des soins, ainsi que la subvention de certains produits alimentaires. Sellal ne s’est pas étalé sur le programme d’austérité, préférant parler de la rationalisation des dépenses publiques. Toujours sur le plan social, il a rassuré que l’État maintiendra la réalisation des différents projets, liés aux secteurs de l’Habitat, de la Formation, de l’Éducation, ainsi que de l’électricité et de l’eau, comme axes essentiels dans le développement et la stabilité de chaque société. Pour lui, les restrictions budgétaires concerneront certains grands projets, mais l’éducation, la santé, la construction de logement et les crédits alloués aux jeunes seront maintenus. Rappelant que le gel des recrutements ne concernera pas les secteurs stratégiques, comme la santé, l’éducation et l’enseignement supérieur. Par ailleurs, le Premier ministre a rassuré que le gouvernement continuera à soutenir l’emploi des jeunes et la création des entreprises. Répondant à certaines critiques, l’hôte de l’ENTV a expliqué que le gouvernement a anticipé, depuis l’été dernier, la chute des prix du pétrole, en prenant des mesures préventives. Précisant que le budget de l’État et les dépenses publiques pour 2015 ont été arrêtées sur la base d’un prix référentiel à 60 dollars le baril.

La diversification de l’économie, une urgence
Abordant le volet économique, le Premier ministre a réaffirmé la position, irrévocablement, tranchée du gouvernement pour aller vers la diversification de l’économie, seule voie assurant un développement durable, moins vulnérable et créateur de richesses et d’emplois. Invité à l’émission « Hiwar Essaâ » de la Télévision algérienne, il a assuré que le gouvernement avait adopté une série de mesures pour diversifier l’économie nationale. À ce titre, il a ordonné au gouvernement d’engager les mesures requises pour la dynamisation des secteurs de l’industrie, de la pétrochimie, de l’agriculture, du tourisme et des nouvelles technologies de l’information et de la communication, et de lui en rendre compte au cours du premier trimestre. L’autre problème à désamorcer s’agit, selon lui, de maîtriser le commerce extérieur, notamment les importations, et lutter contre l’invasion des capitaux. Deux groupes de travail ont été mis en place récemment, dont l’un a été installé au niveau du ministère du Commerce, pour assurer une meilleure gestion du commerce extérieur, et l’autre au niveau du gouvernement, rappelle le Premier ministre.

L’exploitation du gaz de schiste n’est pas à l’ordre du jour
Abordant la crise du gaz de schiste, Sellal a tenté d’apaiser la colère citoyenne. Il rassure que son exploitation, dans les régions sud du pays, n’est pas à l’ordre du jour du gouvernement, et qu’il s’agissait, seulement, d’études pour élucider les techniques utilisées dans ce domaine. Une réponse qui n’a pas, semble-t-il, convaicu les habitants de Ouargla, ayant organisé, jeudi, une marche pour réitérer leur détermination à arrêter les chantiers engagés. Les revendications des habitants du Sud consistent, pour rappel, en l’arrêt immédiat des chantiers engagés, et ouvrir un débat sur la protection, aussi bien de la santé que l’environnement.
Salim Nasri

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