Crise économique, fracture au cœur de la CNLTD, départ du général Toufik à la retraite, marginalisation de l’opposition de la scène politique nationale… C’est en gros les sujets phares abordés, hier, lors du conseil national du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), tenu à la salle Nadi El-Moudjahid.
Mohsen Belabbès, président du RCD, a tenu à rassurer, à cette occasion, quant à l’avenir de son parti au sein de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (Cnltd). « Nous n’envisageons en aucun cas de se retirer de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (Cnltd) », a déclaré M. Belabbès, dans ce sillage, tout en rappelant que son parti est l’un des créateurs de cette instance. Faisant allusion à certains articles de presse, qui évoquaient, récemment, des divergences au sein de la Cnltd, le premier responsable du RCD, a assuré qu’il y a un « consensus » de discours entre les membre de la Coordination, réfutant, ainsi, qu’il y’ait une « crise » au sein de l’opposition. Tout en assurant que la Coordination a gagné du terrain depuis sa création.
De surcroît, Belabbès a appelé les membres à pousser le pouvoir à s’asseoir sur la table des négociations, et non à dialoguer, tout en marginalisant la démarche de certaines parties à discuter avec le pouvoir.
« Ce n’est pas le fait que certains optent pour le dialogue avec le pouvoir que cela créera des tensions au sein de la Cnltd .Ce qui poserait problème, c’est le jour ou une partie décidera de dialoguer au nom de la Coordination », a-t-il affirmé. Aussi, il dira que l’opposition algérienne est plurielle. Il a, en outre, regretté que les pouvoirs publics ne laissent pas l’opposition accomplir sa tache dans de bonnes conditions. Au sujet de l’apolitisme des Algériens, qui ne cessent, de s’éloigner de la politique, Belabbès a indiqué « la classe politique n’arrive pas à toucher l’opinion publique, et ce, pour de multiples raisons, notamment, le manque de moyens de communication et les pouvoirs publics qui n’octroient pas des autorisations pour l’organisation de meeting et de manifestations ».
À ce sujet, l’homme politique a fait part de la décision du RCD ‘de multiplier les actions de proximité dont des manifestations populaires à l’échelle nationale’
Au sujet du départ du général Toufik à la retraite, il a précisé que cette question n’a pas une grande importance sur l’avenir du pays, tout en refusant de rentrer dans les spéculations quant aux raisons de ce départ.
Néanmoins, pour le président du RCD, la procédure devait être soumise à « un débat démocratique » impliquant tous acteurs ainsi qu’un « cadre juridique » fixant les missions, le mode fonctionnel, les objectifs ainsi que les « modes de désignation aux responsabilités de l’ensemble des institutions névralgiques ». En sus, le président du RCD a qualifié, les mesures du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, concernant le DRS de « remue-ménage inédit ».
Sur le plan économique, avec la chute drastique des prix du pétrole, le président du RCD a regretté que la solution préconisée par l’État et de revoir les taxes à la hausse. « Remplacer une taxe par une autre », n’est pas la solution a-t-il dit, tout en mettant en garde contre les répercussions d’une hausse des prix du carburant et de l’électricité.
« Les mesures décidées par le gouvernement d’augmenter les taxes sur les produits pétroliers entraîneront une cascade de hausses des prix sur les biens manufacturés et agricoles ainsi que sur les transports », a averti Belabbès.
Lamia Boufassa