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Florilège de Mohamed Ben Cheneb, histoires d’antan

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Ce florilège regroupe une partie de l’œuvre de Mohamed Ben Cheneb : traductions, réflexions et articles de presse publiés au début du XXe siècle. Ainsi, en page 136, le lecteur découvre une liste de mots turcs et persans conservés dans le parler algérien.
A lire également la traduction de Ben Cheneb d’un texte sur la guerre de Crimée et les Algériens écrit par Sidi Mohamed Ben Ismaïl d’Alger (P. 255). La vie civile musulmane à Alger (mariage, naissance, circoncision, mort) se décline à travers divers articles signés de la plume de ce penseur algérien et publiés en 1907 dans la Revue Africaine. Concernant le mariage, il écrit : «Quand la dot est versée, les parents de la jeune fille envoient un grand plat de mchlwach couronné par des dragées… En retour, le fiancé doit envoyer des bijoux qu’il est tenu d’accompagner d’un panier de poissons. » P.281. Le nombre trois a droit, par ailleurs, à tout un chapitre. «Ayant constaté que le nombre trois, jouait un rôle assez marqué chez les Arabes, tant païens que musulmans, il m’a semblé utile de recueillir les cas les plus notoires dans lesquels on le rencontre.» P.78. Ainsi, il écrit un peu plus loin : «Avant d’accomplir la prière, il est recommandé de faire trois fois de suite l’ablution obligatoire. La répudiation par trois, entraîne une séparation de corps irrévocable. Les causes du droit d’héritage sont au nombre de trois : mariage, patronage et parenté.» P.79. Le professeur et savant Mohamed Ben Cheneb est né le 26 octobre 1869 à Alger. Il décédera le 5 février 1929 dans la capitale algérienne. Ses mérites scientifiques sont consacrés en 1920 par son élection comme membre de l’Académie arabe de Damas et, en 1922, par son admission au grade de docteur en lettres devant un jury de l’université d’Alger dans la chaire de langue et littérature arabes. En juillet 1928, il est chargé de représenter l’université d’Alger au 17e Congrès international des orientalistes à Oxford. Son oeuvre scientifique s’échelonne sur une trentaine d’années. Abondante entre 1906 et 1913, elle marque un temps d’arrêt pendant la Première Guerre mondiale, pour reprendre entre 1918 et 1928. Elle touche plusieurs domaines : pédagogie, éducation, droit musulman, hadith, proverbes, histoire, sociologie, poésie… Sabrinal Florilège, Mohamed Ben Cheneb, Casbah Editions, septembre 2011, 490 DA.
Mohamed Zarouat

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