Accueil ACTUALITÉ FERMETURE TEMPORAIRE DES LABORATOIRES ‘’HUPP PHARMA’’ : Sanction exemplaire… et salutaire !

FERMETURE TEMPORAIRE DES LABORATOIRES ‘’HUPP PHARMA’’ : Sanction exemplaire… et salutaire !

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Le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a annoncé, la fermeture temporaire des laboratoires « HUPP PHARMA», en raison de «violations et de manquement aux bonnes pratiques de fabrication».

HUPP Pharma distribution est une entreprise algérienne spécialisée dans la distribution pharmaceutique, créée en octobre 2011, à Constantine. Dans un communiqué publié le 24 août 2023, sur sa page Facebook officielle, le ministère, sous les commandes d’Ali Aoun, explique que cette fermeture est conforme aux dispositions du décret exécutif n° 82-21 du 11 Rajab 42 correspondant au 23 février 2021, régissant les établissements pharmaceutiques et leur agrément. Une sanction qui s’explique, de ce fait, par la non-conformité des pratiques de fabrication, mais aussi, à des violations de la déontologie relevées par le ministère. Une décision qui fait suite aux nouvelles directives visant à faire de la production pharmaceutique une locomotive pour l’économie nationale, en vue de satisfaire les besoins du marché, par la réorganisation et la restructuration des groupes publics, en application des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lequel accorde un intérêt particulier à l’industrie pharmaceutique. Et les sorties sur le terrain et visites inopinées du ministre et de ses collaborateurs, depuis le début de l’année en cours,  telles celles effectuées au niveau de Saidal, du complexe d’El Hadjar et de la zone industrielle de Sidi Khaled à Bouira, pour ne citer que celles-ci, expriment à plus d’un titre, cette prise de responsabilité de la tutelle pour relancer le secteur.

On ne joue pas avec la santé des citoyens
Dénonciateur des mauvaises pratiques et des atteintes portées à la bonne marche de l’industrie pharmaceutique nationale, Ali Aoun semble plus que jamais déterminé à assainir un domaine des plus sensibles, estimé de loin comme la clé de la diversification économique du pays. À titre de rappel, le ministère avait annoncé la fermeture, au mois de mars dernier, des laboratoires « SALEM » et «Medicomb», pour les mêmes raisons. Dans le même contexte, Ali Aoun avait ordonné, le 16 mars, le limogeage de plusieurs cadres du groupe Saidal, avant de licencier, un mois plus tard, la P-DG du groupe, Fatoume Akacem. Autant de décisions qui expriment bien cette lutte acharnée et farouche menée par les services du département, contre cette mafia et ces lobbies, qui sont la cause directe dans l’instabilité du marché et de la production locale. À cette fin, le ministre avait déclaré tôt en début d’année, lors d’une conférence de presse animée en marge de sa visite à la 17e édition du Salon international de la pharmacie en Algérie «Siphal 2023», au palais des Expositions, qu’il ne « permettrait plus qu’on joue avec la santé des citoyens et la disponibilité des médicaments qui revient très cher à l’Algérie », ajoutant : «nous combattons d’une manière farouche le monopole, la spéculation et les ventes concomitantes qui sont venus perturber ce secteur de manière impensable ».

190 laboratoires agréés en Algérie
Désormais engagé contre le dysfonctionnement et les irrégularités dans l’approvisionnement du médicament, cause directe de la déstabilisation de la production nationale, et du climat de tensions, le ministre Aoun, et dans le souci de changer les modes de gestion, n’a cessé d’appeler les opérateurs locaux à la maîtrise des nouvelles technologies, et l’inclusion des performances locales, afin de remettre sur pieds un secteur ô combien important sur le plan économique et sanitaire, et le porter ainsi vers le progrès. Certes, à l’heure actuelle, la production locale ne permet de couvrir, en moyenne, pas plus que 50% des besoins de la population, cependant, il importe de souligner que durant ces trois dernières années, la part de la production locale dans le marché algérien de médicaments est en croissance continue, et a connu une évolution remarquable. Cela s’explique entre autres par l’augmentation du nombre d’unités de production des produits pharmaceutiques, qui est passé de 92 unités durant la période (2003-2011), à 190 laboratoires pharmaceutiques agréés aujourd’hui en Algérie, répartis dans diverses wilayas du pays.

Le privé impliqué dans 85% de l’industrie locale
Dans une déclaration à la presse, en marge de sa visite d’inspection dans la wilaya de Mila, ce week-end, Ali Aoun a fait part de « son satisfecit, quant aux capacités de production industrielle de la wilaya », affirmant que son département « assurera un accompagnement sans faille des différentes unités visitées », les considérant comme « importantes dans le processus du réveil économique de l’Algérie », au vu notamment « des opportunités d’emploi » dans ladite région. Tout en louant les mérites du secteur privé, qui selon Aoun « représente 85% de l’industrie nationale », le ministre a fait part de « l’engagement du ministère, au profit de l’entreprise publique »,  qu’il considère comme créatrice de richesses et d’emplois, mais surtout « comme moyen de réguler les prix sur le marché ». À cet égard, Aoun a confié aux présents : « Je suis convaincu, je suis un fils du secteur public, je ne peux donc que le soutenir ». Concernant la préférence de certains opérateurs aux produits français, le ministre a été on ne peut plus clair à ce sujet, déclarant : « Je le dis et je le répète, je ne céderai pas aux produits français. Les médecins sérieux se sont approvisionnés avec les produits disponibles, ceux qui préfèrent le produit français, ne peuvent en vouloir qu’à eux-mêmes ». Enfin, pour ce qui est de la force de production nationale, le ministre a mis en lumière sa préférence pour« une production de large consommation, capable de  satisfaire la demande ».
Hamid Si Ahmed

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