Au geste de paix, fait par la Résistance palestinienne qui, par la voix du Mouvement de résistance Hamas a informé, lundi, les médiateurs qataris et égyptiens de son approbation de leur proposition concernant l’accord de cessez-le-feu à Ghaza, l’occupant sioniste a répondu, hier à l’aube, par un acte de guerre supplémentaire en annonçant l’entrée de ses chars à Rafah, et le contrôle des points de passage terrestre d’Abou Salem et Rafah.
Accompagnés d’intenses frappes aériennes, les chars ont pris d’assaut les installations du poste frontière avec l’Égypte, du côté palestinien, entraînant l’arrêt du trafic de passagers et de l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Pour les observateurs palestiniens, il s’agit d’un coup d’épée dans l’eau de la part de Netanyahou qui croit faire pression sur la résistance palestinienne et en même temps rassurer aussi bien ses alliés extrémistes que ses rivaux dans son propre camp, sur fond de son échec flagrant dans la réalisation de ses objectifs : anéantir Hamas, libérer les prisonniers et pousser la population palestinienne de Ghaza à l’exode (nakba). La Chine a appelé hier l’entité sioniste à mettre fin à l’attaque contre la ville de Rafah. Tout indique que la Résistance palestinienne est prête à affronter l’envahisseur sioniste et défendre son peuple, à faire échouer les plans de l’occupation et à contrecarrer ses objectifs, comme elle l’a fait dans les autres régions de Ghaza. La Résistance palestinienne est renforcée par l’expérience acquise depuis près de de huit mois face à une agression inhumaine visant principalement les femmes et les enfants dans leurs habitations ou dans les chaînes devant les points de réception de l’aide humanitaire. Hier mardi, la résistance palestinienne a intensifié ses attaques contre les concentrations militaires sionistes dans la ville de Rafah, avec un système de missiles à courte portée « Rajum » de 114 mm.
L’entité sioniste dans l’impasse
Lundi, en informant par téléphone le Premier ministre qatari, Mohammed bin Abdul Rahman al Thani, et le Chef des renseignements égyptiens, Abbas Kamel, de l’approbation par le Hamas de leur proposition concernant un accord de cessez-le-feu à Ghaza, le chef du bureau politique du Mouvement Hamas, Ismail Haniyeh, a enfoncé encore plus Netanyahou dans l’impasse où il se trouve avec ses alliés depuis le 7 octobre 2023. Il s’agit d’une proposition d’échange de prisonniers qui comprend un cessez-le-feu, la reconstruction de Ghaza, le retour des personnes déplacées et la libération des prisonniers. Parmi les points forts de la proposition, le retrait des forces d’occupation du corridor +Netzarim+ complètement (reliant l’est et l’ouest de la bande de Ghaza) lors de la première phase, le retour volontiers des personnes déplacées et le retrait de toutes les forces d’occupation de la bande de Ghaza dans la deuxième phase du cessez-le-feu. Une délégation du Mouvement Hamas devait se rendre hier au Caire (Egypte), pour poursuivre les discussions avec les médiateurs au sujet de l’accord du cessez-le-feu à Ghaza. La presse israélienne a fait remarquer que Netanyahou espérait que la Résistance palestinienne rejetterait la proposition des médiateurs. Les médias sionistes ont relevé que l’approbation de la résistance palestinienne a été une surprise.
L’entrée des chars dans Rafah traduit les intentions évidentes de l’occupant sioniste: perturber les efforts de médiation visant un cessez-le-feu et la libération des prisonniers, et servir les intérêts personnels de Netanyahou et de son gouvernement extrémiste. Il reste à l’administration américaine et ce que l’on appelle « la communauté internationale » à faire pression sur l’occupation sioniste pour mettre fin à cette escalade qui menace la vie de centaines de milliers de civils déplacés à Rafah et dans l’ensemble de la bande de Ghaza. Les États-Unis et les pays occidentaux qui soutiennent l’entité sioniste en lui fournissant des armes et l’appui diplomatique, doivent être à l’écoute de leurs opinions publiques exprimées par les étudiants qui manifestent leur solidarité avec la lutte du peuple palestinien.
M’hamed Rebah
