Les négociations entamées jeudi dernier entre des responsables du ministère de l’Éducation nationale et les enseignants du primaire, qui protestent depuis plus d’un mois, ont abouti à un échec, selon la Coordination nationale des enseignants, qui prévoit de nouvelles formes de protestation, avec trois jours de grève, à partir d’aujourd’hui et le boycott des compositions de fin de trimestre. Le communiqué de la Coordination des enseignants du primaire souligne que la réunion de jeudi dernier a été marquée par des « promesses verbales et non palpables» de la part des représentants du ministre.
Expliquant, au terme de leur rencontre avec la tutelle, que celle-ci « n’a pas répondu aux principales revendications posées », la coordination a reconnu que les cadres du ministère les ont écoutés, aucune réponse n’a été avancée pour la satisfaction de leurs revendications exposées, lors de cette réunion. Pour les membres de la coordination syndicale des enseignants du primaire la tutelle « n’a aucune intention de satisfaire nos revendications» et face à cette situation de blocage, les établissements primaires risquent de connaître, au courant de cette semaine, une nouvelle protestation des enseignants, selon la Coordination. Celle-ci a été jusqu’à estimer que «la tutelle a déclenché cette réunion (jeudi dernier :ndlr) dans le seul but de calmer la colère des protestataires» après avoir observé, durant un mois, des grèves. Indiquant que le ministère n’a pas donné son accord en réponse à la demande de la coordination de la révision du grade des enseignants du primaire, en raison du traitement de cette question « par la nécessité de l’ouverture du statut particulier », chose qui ne peut se faire actuellement, à cause de la crise financière et économique. à cela s’ajoute, faut-il le noter, l’ouverture de la révision du statut particulier, dans un des secteurs, engendre inévitablement la montée d’un cran par d’autres secteur de la demande de la révision du statut particulier, comme ce fut le cas, durant les années précédentes, où la « bahbouha financière » le permettait, pour acheter la paix sociale. Arguant que par le refus de la tutelle à la demande en question de la coordination que
« La tutelle continue de jeter la balle dans le camp de la Fonction publique ou du ministère des Finances », elle estime que la posture adoptée par le ministère est « pour ne pas assumer ses responsabilités» dénoncent-ils. Il est à noter que pour le ministère de l’Éducation, le décret présidentiel 266/14 sera appliqué à partir de 2020 « sans effet rétroactif à compter de 2014 », comme cela a été revendiqué par les enseignants. Autre doléance demeurant en suspens, en l’absence de réponse de la tutelle « la révision du volume horaire et à la dispense des enseignants des tâches non pédagogiques », à l’exemple de l’encadrement et la surveillance des élèves dans la cour et les cantines, alors qu’ils sont tenus de les encadrer, uniquement, dans les classes. Autre revendication non satisfaite, par la tutelle, au terme de la réunion de jeudi dernier; celle relative à la révision du volume horaire lié au volet pédagogique. Voyant un échec dans la rencontre, qu’ils ont eue, jeudi dernier, avec leur tutelle, les enseignants du primaire comptent reprendre, cette semaine avec la protestation.
Karima B.
