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DÉSARMEMENT : Une sous-secrétaire d’État américaine à Alger

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La sous-secrétaire d’État américaine au contrôle des armements et à la sécurité internationale, l’ambassadrice Bonnie Denise Jenkins, est à Alger, du 5 au 7 mars, pour des réunions sur diverses questions de sécurité, de non-prolifération et de contrôle des armements, ainsi que sur les efforts visant à approfondir la coopération entre l’Algérie et les États-Unis en matière de sécurité afin de relever les défis communs en matière de sécurité régionale. Selon des sources américaines, elle rencontrera également des ambassadeurs à Alger partageant les mêmes idées pour discuter des questions de sécurité régionale. Le rôle de l’Algérie dans le domaine du désarmement, en particulier le désarmement nucléaire, n’est plus à démontrer. On sait que l’Algérie a grandement souffert des essais nucléaires menés sur son territoire par le pouvoir colonial français. Ces essais ont tué et causé des séquelles à des milliers d’Algériens en plus de leurs effets sur l’environnement, qui persistent à ce jour. A ce propos, dernièrement, durant son déplacement en Algérie, le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev, a évoqué la question des essais nucléaires effectués par la France dans le Sahara algérien. « Je crois que, tous ensemble, nous devons rappeler à la communauté internationale ces sujets et d’autres sujets similaires, car il n’y a pas de délai de prescription pour de tels crimes », a-t-il estimé auprès du journal russe Rossiskaïa Gazeta. Les contributions de l’Algérie, en matière de désarmement, ont été mises en exergue en août dernier, dans l’enceinte même de l’Organisation des Nations unies (ONU), par le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, l’Ambassadeur Nadir Larbaoui, lors du débat général de la dixième Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. Il a rappelé que « l’Algérie a été le premier pays à présider les travaux de la Conférence du désarmement en 1979″ et a souligné les efforts déployés par notre pays pour la création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Afrique. À la même occasion, Nadir Larbaoui s’est félicité, au nom de l’Algérie, de l’adoption par l’Assemblée générale de l’ONU d' »une décision visant à négocier, dans le cadre d’une conférence annuelle sous les auspices des Nations unies, un traité contraignant établissant une zone exempte d’armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive au Moyen-Orient, conformément à l’engagement pris par les États parties lors de la Conférence d’examen de 1995 ».  Plus récemment, à Genève, à la Conférence du désarmement, où s’est terminé le 2 mars un débat de haut niveau qui a duré quatre jours, Lazhar Soualem, représentant permanent de l’Algérie auprès de l’Office de l’ONU, a déclaré que l’Algérie, «partant du principe de non-alignement, insiste sur l’importance de ne pas se contenter de gérer les crises mais de faire face aux défis pour casser les cercles vicieux que connaissent ces crises qui perdurent. Il faut prendre les problèmes à la racine. L’Algérie appelle notamment à soutenir le Mali face à la crise qu’il traverse. Il faut aussi mettre fin aux interventions étrangères en Libye et aider à la réconciliation dans ce pays. L’Algérie a aussi évoqué les difficultés rencontrées au Sahel en raison du terrorisme et de l’extrémisme violents». Il a fait observer que « la situation fragile du monde jette une ombre sur les mécanismes internationaux, notamment sur la Conférence de désarmement». Autre preuve de l’implication de l’Algérie dans le désarmement: lors de la réunion du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye à Addis-Abeba, le 17 février dernier, le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane, parlant au nom du président Abdelmadjid Tebboune, a appelé au respect de l’embargo sur les armes vers ce pays. Les observateurs sont unanimes à établir une relation directe entre les foyers de tension, créées par les ingérences extérieures, notamment en Libye, et la propagation des armes dans la région, alimentant le terrorisme et le trafic de drogue.
M’hamed Rebah

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