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Chute de plus de 67% des importations de véhicules au 1er semestre 2016 : la crise partie pour durer

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La crise qui couve le secteur de l’automobile depuis plusieurs mois s’est installée pour durer. Le bout de tunnel n’est pas pour demain pour les dizaines de concessionnaires opérant dans le secteur de l’automobile en Algérie. La plupart d’entre eux vivent des situations très difficiles engendrées essentiellement par la rupture de leurs stocks.
Après une période faste allant de 2009 jusqu’à fin 2015 durant laquelle les concessionnaires automobiles étaient submergés par la demande sur les véhicules, arrive subitement la crise. Début de l’année 2015, le gouvernement annonçait des mesures pour réduire, un tant soit peu, la facture des importations en devise. Le secteur de l’automobile est le premier à faire les frais de ces mesures. Après l’élaboration d’un cahier des charges le mois de février 2015 par le ministère de l’Industrie des Mines pour mieux assainir l’activité du concessionnaire automobile, lui emboitant le pas, le ministère du Commerce annonçait, début de l’année en cours l’instauration des licences d’importation de véhicules neufs lesquelles ont été attribuées, en mai dernier, à 40 concessionnaires sur 80 postulants. Fixé initialement à 152.000 unités pour l’année 2016, le contingent quantitatif d’importation des véhicules a été finalement réduit à 83.000 unités. Le contingent des véhicules concerne ceux destinés au transport de dix personnes ou plus (chauffeur inclus), les véhicules de tourisme et autres véhicules automobiles principalement conçus pour le transport des personnes (y compris les voitures de type «break» et les voitures de course) et les véhicules dédiés au transport de marchandises. Les engins tels que les camions et tracteurs que certains professionnels importent pour le fonctionnement de leur entreprise ne sont pas concernés par le dispositif des licences. Ainsi, la facture d’importation des véhicules a reculé à 691 millions de dollars (usd) durant le 1er semestre 2016 contre 2,13 milliards usd durant la même période de 2015, soit une baisse de l’ordre de 1,44 milliard usd (-67,53%), a appris dimanche l’APS auprès des Douanes. Quant aux quantités importées, elles ont chuté de 73,63% avec 47 484 véhicules importés entre début janvier et fin juin 2016, contre 180 082 unités au 1er semestre 2015, soit 132 598 véhicules de moins, précise le Centre national des statistiques des Douanes (CNIS). Concernant les parties et accessoires des véhicules automobiles, la facture d’importation a été de 198,1 millions usd contre 201,15 millions usd (-1,52%), précise la même source. Selon les prévisions du ministère du Commerce, la facture d’importation des véhicules ne dépassera pas un (1) milliard usd en 2016, contre 3,14 milliards usd (265.523 véhicules) en 2015 et 5,7 milliards de dollars en 2014 (417.913 unités). Parallèlement à l’octroi des licences, le gouvernement a exigé des concessionnaires d’engager des investissements dans le secteur des véhicules et les filières industrielles annexes. Lors d’une visite en juin dernier à Tiaret, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal avait rappelé l’obligation pour les concessionnaires automobiles d’investir localement, sans quoi la licence d’importation leur sera retirée en 2017. La pénurie du véhicule neuf sur le marché a permis au marché du véhicule d’occasion de prendre de l’ampleur.
Hacène Nait Amara

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