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Travaux publics : Talai s’intéresse aux Marinas

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Généraliser les Marinas à l’échelle nationale et permettre aux privés leur exploitation conformément aux dispositions légales, tel est le vœu du ministre des Travaux publics et des Transports (MTPT), Boudjemaâ Talai, exprimé lors de la visite d’inspection et de travail qu’il a effectuée, hier, dans la Capitale, ciblant les bureaux d’études et les laboratoires spécialisés dans les travaux publics.

Il a, à cet effet, instruit le Président-directeur général du Laboratoire des études maritimes (LEM) (créé en 1979 et au capital social de 2.117.000.000,00), d’entamer un programme d’identification des sites pouvant être affectés à ce genre de lieux de plaisance. Outre l’aspect touristique qu’il aura à essorer, c’est celui des ressources financières à générer au profit des entreprises de gestion des ports de pêche, auxquelles est dévolue leur gestion, qui compte le plus. D’autant plus que l’unique port de plaisance à l’échelle nationale, situé à Sidi-Fredj, est dans un état de précarité et de saturation insoutenables pour une structure digne de ce nom. Ouvrons une parenthèse pour dire que, dans ce cadre, une bonne coordination entre le MTPT et le ministère de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat est, à notre humble avis, indispensable pour bien cerner le programme de marinas à lancer. Fermons la parenthèse. Le ministre lance, ici, un challenge au LEM, unique à l’échelle nationale, pour contribuer à la concrétisation de l’objectif précité. Talai n’omet pas, toutefois, de relever que le nombre de bureaux d’études publics reste insuffisant pour se mettre au diapason de ce qui se fait en termes d’infrastructures et d’investissements à l’échelle mondiale et même maghrébine. Pour cela, au vu des chiffres dont il a pris connaissance lors de sa tournée matinale, il plaide pour la conclusion de jumelages avec les Universités mondiales et les laboratoires et bureaux d’études de renom. Au niveau de la Société algérienne d’études d’infrastructures (SAETI) (opérationnelle depuis 1974 et au capital social de 30 millions de DA), et dans le même contexte, le ministre a tenu à ce que le partenaire Allemand (détenteur de 33% du capital) de celle-ci soit maintenu, et ce, pour en tirer profit de son expérience et recycler le personnel en place. En termes plus clairs, le MTPT prône la stratégie de partenariat comme remède au manque d’expérience algérienne. Cela permettra de rehausser, dans une première étape, le niveau des ingénieurs, plus de 700 au niveau des trois sociétés visitées et possédant cinq ans d’expérience en moyenne, via des cycles de perfectionnement à l’étranger ; et de leur assurer, dans une deuxième, un salaire plus rémunérateur eu égard aux efforts qu’ils déploient dans le cadre de l’exercice de leur métier. La finalité est double aussi. Premièrement, motiver les autres ingénieurs, ceux parmi les demandeurs d’emplois, de s’intéresser au secteur des travaux publics, jugés comme l’un des plus influents sur le développement économique. Deuxièmement, assurer une relève dont a tant besoin le pays, compte tenu du taux de vieillissement de nos institutions administratives, publiques et économiques. D’où sa récurrente demande de placer l’élément humain au cœur de toutes les actions entreprises par les Groupes qu’il a eu à inspecter au cours de cette journée. Partenariat, formation et mise à niveau sont les mots-clés réitérés lors de ses différentes interventions. Car, les différents accords d’associations qui lient le pays avec des institutions étrangères, notamment avec l’Union européenne (UE), aurait incité, selon Boudjemaâ Talai, à une plus ample maitrise technologique et à une meilleure connaissance des mutations enregistrées en la matière de par le monde. Pour l’exemple, l’Organisme national de contrôle technique des travaux publics (CTTP), basé à Kouba et fonctionnel depuis 1997, est lié par deux conventions avec l’UE. Enfin, le ministre, tout en insistant sur l’impératif de rehausser le niveau des études, portuaire, aéroportuaire, maritime, hydraulique ou des travaux publics, ingrédients nécessaires à la réussite de l’ouvrage à réaliser, estime que la qualité des travaux enclenchés doit, tout de même, être visible pour tout le monde. Comprendre : l’impact des projets n’est pas encore atteint. L’aveu est de taille !
Zaid Zoheir

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