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BLÉ : AVEC 4,6 MILLIONS DE TONNES IMPORTÉES (2018/2019) : L’Algérie toujours dépendante de la France

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Les importations algériennes en blé tendre demeurent importantes, malgré la hausse de la production locale.

Alors que l’Algérie avait, au début de l’année, envisagé de réduire sa dépendance au blé français, en recourant au blé russe, voilà que les chiffres démontrent que la France détient toujours la part du lion dans le marché algérien.
Ainsi, selon les chiffres dévoilés par le site français Ports et Corridors, l’Algérie a importé 4,6 millions de tonnes (Mt) de blé tendre depuis la France durant la saison 2018/2019, en hausse de 34% par rapport aux importations, depuis ce pays de l’année précédente. Ce chiffre a été multiplié par trois comparativement à la saison 2016/2017.
Le site français qui a affirmé que la fin de saison est «sous tension» en raison de la situation «complexe du marché», a néanmoins précisé que «l’Algérie et le Maroc sont les principaux acheteurs». «La France a réussi à se hisser à la première place des fournisseurs algériens avec 55% des approvisionnements. Une position que les opérateurs français ont consolidée. À fin avril 2019, l’Algérie a importé 4,6 Mt depuis les ports français. Un chiffre en hausse de 34% par rapport à la campagne 17/18 et multiplié par trois comparativement à celle de 2016/2017», peut-on lire sur le site. Indiquant que sur la campagne 2018/2019, le marché algérien a montré de «nouvelles couleurs», la même source a, toutefois, signalé que «la production algérienne a connu une hausse record». Par conséquent, il a précisé que «la production locale de blé dur s’est améliorée avec des rendements plus élevés à l’hectare ainsi qu’une augmentation des surfaces ». « Le gouvernement algérien a prévu de rendre le pays autosuffisant en blé dur pour les prochaines années. La progression de cette production n’a pas empêché l’Algérie de se tourner sur le marché international pour subvenir à ses besoins», a ajouté la même source. En chiffres, le site a rappelé qu’une «production record de 3,9 Mt, dont 3,15Mt, a été enregistrée durant cette saison, soit une hausse de 61% ».
Citant les derniers bilans européens, le site a fait savoir que «l’Algérie n’a pas fait appel aux blés allemands et estoniens au cours de cette campagne». S’interrogeant si «la France saura tenir son rôle lors de la prochaine campagne ?», Ports et Corridors a signalé que «plusieurs facteurs pourraient venir perturber le marché en 2018/2019». Ainsi, il a précisé que la France «ne cache pas son inquiétude de voir la Russie tenter de se placer sur ce marché». «Un lot de 21 t de blé russe a été envoyé pour réaliser des analyses.
Avec une production prévue pour la récolte 2019 en hausse, la Russie pourrait être le trouble-fête des français sur ce marché algérien. Par ailleurs, l’Argentine a toujours joué un rôle, plus modeste, et pourrait tenter de prendre, sur la prochaine campagne des positions en Algérie», a expliqué la même source.
Contacté par nos soins, afin d’avoir plus de précisions quant à ces chiffres, le ministère de l’Agriculture a refusé de démentir ou de confirmer ces derniers. Se contentant de préciser que ces données ne sont fournies que par l’OAIC, les différents responsables de la communication au sein du département de Chérif Omar se sont abstenus de fournir les statistiques relatives aux importations de blé depuis la France. Une façon de prouver, une fois de plus, la défaillance de la communication au sein de nos Institutions. Pour rappel, au cours des derniers mois, le débat s’est enflé après que l’Algérie a affirmé sa volonté de diversifier ses fournisseurs en blé. La Russie avait annoncé, à la presse en octobre dernier, qu’elle serait à la tête des futurs fournisseurs de l’Algérie. Mais, depuis, aucune information n’a filtré à ce sujet.
Lamia Boufassa

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