Accueil ACTUALITÉ Après l’opération de recasement à Alger : relance de plusieurs projets socio-éducatifs

Après l’opération de recasement à Alger : relance de plusieurs projets socio-éducatifs

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Conséquemment, à la poursuite de l’opération de relogement, la plus vaste depuis l’Indépendance dans la capitale, Alger, il est question de la relance de plusieurs autres projets à caractère socio-éducatifs, au niveau de la wilaya d’Alger. En effet, et en l’espace de six mois, la wilaya d’Alger peut se targuer d’avoir réalisé la gageure de reloger des milliers de familles, dont la plupart vivaient dans des bidonvilles et des bâtisses menaçant ruine. L’opération est toujours en cours, en ce mois de février, afin d’éradiquer tous les points noirs de la Capitale, essentiellement en matière d’habitat. Ainsi, et rien qu’à compter de mardi dernier, un total de 1 435 familles issues des sites d’habitations précaires, dont celles occupant des périmètres de chantiers, ont commencé a être orientées vers d’autres cités aux appartements flambant neuf. Certes, les plus optimistes peuvent arguer qu’il s’agit là de la 17e opération de relogement. Les récalcitrants peuvent, de leur côté, relever qu’il y a matière à médiatiser l’insatisfaction des familles recalées, à cette opération de relogement, ou bien encore les doléances de ces autres, pas du tout heureux de quitter leurs quartiers d’enfance. Il est un fait que les aires et autres parcelles de terrains, dégagées, va permettre la réalisation d’infrastructures publiques, prévues par les pouvoirs publics. En effet, et citant dans l’ordre, le recasement des familles du bidonville «Carrière» dans la commune de Béni-Messous permettra la poursuite des travaux de la première phase du projet de réalisation d’un ouvrage sur l’oued Béni-Messous. Un projet qui consiste à créer des tunnels, à quatre endroits différents, pour permettre l’écoulement des eaux de cet oued, tout en réalisant en surface et sur 3 km une voie rapide 2×2, reliant Bouzaréah au chemin de wilaya 111. Le bidonville «Carrière», ainsi évacué, va permettre d’entamer les travaux d’un ouvrage monolithe, et dont le taux d’avancement des travaux est estimé à 54%. Sur le même registre, l’évacuation d’un bidonville à Dely-Brahim va permettre le démarrage des travaux de réalisation d’un nouveau bloc de 1 000 places pédagogiques à l’université d’Alger2.
Les familles qui vivaient dans l’emprise du projet gênaient, en effet, les travaux de construction de ce bloc pédagogique. D’autres exemples sont à citer tels que l’évacuation de quelque 39 sites d’habitation précaires comme l’ex-ferme-pilote de Mohammedia, la cité «Évolutive» de Aïn-Bénian, les bidonvilles «Carrière» de Béni- Messous, «les Trois Caves» de Rouiba et 12 anciennes maisons traditionnelles à El-Mouradia.
Sur ces chiffres rendus publics, certaines familles squattent une douzaine de structures publiques, tandis que d’autres vivent dans un quartier précaire, notamment celles de Ain-Bénian et les autres habitent des immeubles menaçant ruine. Orientées sur des cités plus décentes, il est question pour les autorités de parachever des projets d’envergure sur les espaces dégagés. Ainsi, il est prévu, durant cette année, la réalisation d’un opéra, mais aussi l’extension du tramway et du métro à Alger. Des opérations allant dans le sens de l’amélioration des conditions de vie dans la Capitale. Au programme, figurent l’inauguration de deux extensions du métro d’Alger, d’une extension du tramway, de la mise en service du barrage de Douéra, de la mise en service de la ligne ferroviaire Birtouta-Zéralda, de l’Opéra d’Alger, d’un jardin public sur le site de l’ancienne décharge d’Oued-Smar, de la promenade des Sablettes, et des aménagements de Oued El-Harrach, etc. Pour la plupart de ces projets, la date de réception est fixée au mois de mars prochain. À titre d’exemple, il est prévu la mise en service de la totalité de la première ligne du tramway d’Alger reliant Ruisseau à Dergana, sur un trajet de 23,2 km, dotée de 38 stations. Le dernier tronçon, reliant Kahouet- Chergui à Dergana sur 2 km sera opérationnel en avril, tel qu’annoncé officiellement. De son côté, le métro d’Alger desservira grâce à une extension Ain-Naâdja à partir de Haï-el-Badr. Long de 3,6 km, ce nouveau tronçon desservira les communes de Bach-Djarrah et Gué-de-Constantine. Pour la deuxième extension, à savoir Haï-el Badr-El-Harrach (4 km), son inauguration est attendue pour juillet. Toujours dans le secteur du transport, l’exploitation commerciale de la nouvelle ligne ferroviaire, à double voie électrifiée, Birtouta-Zéralda, longue de 21 km, est programmée pour fin décembre 2015. Ainsi, bon an mal an, l’opération de recasement, une œuvre de longue haleine, entreprise par les pouvoirs publics, poursuit le double objectif de créer de nouvelles zones d’habitations. De l’autre, les sites dégagés à la suite du relogement iront dans des projets qualifiés d’envergure. Pour rappel, les 17 opérations de relogement des familles occupant les bidonvilles, les caves et les terrasses des immeubles, les immeubles menaçant ruine (IMR), à travers le territoire de la Capitale, ont permis depuis leur lancement, en juin 2014, de reloger 16 945 familles.
Mohamed Djamel

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