Accueil ACTUALITÉ Après l’amère défaite contre le Qatar (0-1) : les Verts relèvent la...

Après l’amère défaite contre le Qatar (0-1) : les Verts relèvent la tête

0

Le jour et la nuit. Une semaine a enseignements pour un onze national alternant le très mauvais et le franchement «acceptable» avant les choses sérieuses. Le Qatar a-t-i montré la voie ? La belle réaction face à Oman le suppose en tout cas. Bons signes…

Vertus retrouvées ?
Dans un match sérieux et entamé par le bon bout, avec un but d’entrée de jeu signé Belfodil, l’équipe d’Algérie a su réagir et a relevé la tête en battant, sur un large score (4-1), Oman. Une victoire sur laquelle trouveront sûrement à redire des algéro-pessimistes qui ne se sont pas gênés pour repartir dans les analyses alarmistes après, on le concède, la pâle, voire très faible, prestation sortie par Brahimi et ses frères devant pourtant une moyenne sélection qatarie, ce qui a donné lieu à des tirs groupés, dans l’ensemble justifiés au vu du niveau affligeant de la bande à Gourcuff auquel cette seconde sortie, tant par la largesse du succès que par l’évolution d’ensemble, a dû faire beaucoup plaisir. D’autant plus vrai que du côté de nombre d’observateurs, la pression est montée de plusieurs crans en dénonçant le caractère désinvolte, pour ne pas dire coupable, de l’équipe qui a donné la réplique au Qatar dans un match à oublier au plus vite. Mais qui aura, et c’est cela l’utilité de tels tests (on peut toujours spéculer sur la qualité de l’opposition ou sur l’opportunité de certains choix) qui permettent d’avancer. Se remettre en cause, les Mahrez (écarté du onze titulaire au profit de la révélation eulmie, Chenihi auquel la confiance du sélectionneur a fait énormément de bien et lui a permis de vite s’intégrer et de jouer dans la peau d’un «ancien») and Co ayant retenu la leçon et pris ce client omanais avec le sérieux voulu. En tout cas loin de ce «complexe de supériorité» (c’est l’impression qui s’en dégageait) affiché face au onze drivé par l’Algérien Belmadi qui leur a valu les pires critiques ainsi qu’une véritable bronca populaire, le public algérien les accusant d’avoir fait le déplacement de Doha en simples touristes, sans se soucier du prestige acquis en Coupe du monde et encore moins de leur statut de meilleure formation arabe et africaine au classement FIFA. Reprenant leurs esprits, les camarades du tandem Belfodil- Feghouli (auteurs chacun d’un doublé), tout en se gardant de prendre de haut leur adversaire du jour et de tomber dans l’excès de confiance, ont donc profité de ce second examen pour se réconcilier avec leurs fans et remettre les choses à leur place. Comme en témoigne ce début de match réussi en ouvrant le score dès la 3e minute de jeu lorsque Belfodil montrera la voie (celle du rachat) à ses coéquipiers en trouvant le chemin des filets après avoir réussi à tromper la vigilance du dernier rempart omanais.

Rallumées les lumières ?
Une réalisation qui fera beaucoup de bien au mental et de l’intéressé qui (r)ouvrira enfin son compteur buts après une très longue aphonie qui le fera longtemps douter, et de la sélection qui évoluera désormais avec plus de sérénité en prenant le jeu à son compte. S’ensuivra une totale domination verte ponctuée, vingt minutes plus tard, par une seconde escarmouche, Feghouli, toujours sur un pressing haut, fera mouche à son tour et fera basculer la partie en un sens unique, dont ne profitera malheureusement pas le compartiment offensif algérien qui multipliera les ratés devant la cage de l’infortuné Al Habssi, tout heureux de rejoindre la pause citrons sans plus de dégâts, alors que sa défense prenait eaux de toutes parts et ne devra son salut qu’à la précipitation ou les maladresses des attaquants verts. A 2 à 0 et un net ascendant, on n’était plus dès lors dans le scénario du Qatar et une sévère défaite qui fera jaser, Belfodil, qui peut maintenant croire en la résurrection, et Feghouli, bien dans son rôle de moteur, se chargeant de réinstaller l’optimisme avec une belle réaction d’orgueil même si l’on nous rétorquera immanquablement que du côté de l’adversité, question poids, il n’y avait pas photo. Une pâle copie suivie d’une belle réplique, ou une sélection algérienne à deux visages et dont on retiendra, pour rester optimiste car on peut croire en cette équipe capable de (largement) mieux, cette nouvelle note d’espoir qui nous permet d’entrevoir la suite avec moins de pression. Laisser à tout le moins tout le temps et latitude, au staff technique de mener ses chantiers avec sérénité. Discernement surtout. Les Fennecs ont gagné devant une très moyenne équipe d’Oman ? Peut-être, mais on retiendra, et c’est de bon augure, la preuve qu’ils ont digéré l’«accident» qatari, qu’ils étaient cette fois plus concentrés sur leur sujet en prenant très tôt et sur l’ensemble d’un match maîtrisé de bout en bout, la direction des opérations. En évoluant à leur guise et selon leur rythme. La suite, c’est une autre série (peut-être l’envie de trop bien faire ?) de ratages dans la surface adverse, mais deux autres buts portant la griffe du duo de buteurs de la 1ère période, avec une mention particulière pour Belfodil tout ravi de chasser la guigne qui le poursuit depuis des mois. De sonner enfin le réveil.4-1 à l’arrivée d’un bon galop d’entraînement où l’on regrettera au passage ce petit blanc de Doukha et de son arrière garde qui se partagent la responsabilité sur ce but venu contre le cours du jeu alors que l’équipe tenait bien le match mais baissait le ton, histoire peut-être de se préserver. Préserver l’essentiel.

Tort de minimiser ce succès !
Par exemple le nouveau statut acquis au Mondial brésilien quelque peu entaché par les nombreux doutes et les questionnements laissés (disons imposés) par la leçon qatarie qu’il fallait chasser au plus vite sous peine d’implosion pour un groupe dont le tort, apparemment (on peut le comprendre ainsi) de s’être vu trop beau et qui, maintenant que Oman a été balayé sur un score sans appel, la manière en sus, a toutes les raisons de ne pas se voir «nul» non plus, même si ses détracteurs l’attendent toujours au tournant. Pas les plus beaux au monde et loin d’être nuls. L’alerte qatarie a servi au moins à resserrer les rangs. À rassurer un peu tout le monde. À dédramatiser la situation, le Qatar ne relevant plus que d’un simple accident de parcours. Deux tests et deux visages différents. Les Verts peuvent se rendre compte combien les matches amicaux sont utiles. Perdre un match somme toute tranquille au départ (sur le papier, ndlr et qui nous a révélé les grosses lacunes et limites de l’E.N) et qui tournera à une sorte de coup d’arrêt, avant de l’emporter après, presque trop facilement. En termes de bilans, on a vu mieux. Un bilan qui interroge avant les échéances officielles. Sur les intentions futures de Gourcuff (dont on a pu voir la mine tellement déconfite) et de la marche à suivre car, qu’on le veuille ou non, le revers contre le Qatar (on y revient presque machinalement) a fait mal. Un match «référence» dont il faudra tirer le maximum d’informations. Dans ce qu’il n’est pas permis de faire comme erreurs. Face au Qatar, et sur le plan technique, on aura par exemple constaté (Gourcuff le soulignera particulièrement lors de sa sortie d’aprè-match) «l’indigence et la lenteur à projeter le jeu vers l’avant», limites qui ont même atteint la cote d’alerte, sur le plan de l’organisation, les camarades de Bentaleb ayant été neutralisés en matière de cohésion collective par un adversaire des plus limités tactiquement. La leçon est là. À méditer. Le staff technique sait où est l’urgence et par où commencer. Pour ne pas nous renvoyer à chaque fois à la case départ. À ces incertitudes qui font si mal à l’équilibre de l’équipe et dilapident le capital sympathie acquis auprès de ses supporters. En attendant bien sûr cette identité de jeu claire et maîtrisée, un bon collectif que nous promet le technicien français qui sait qu’il a encore du boulot. En travaillant sur les acquis et les certitudes nées d’un certain été 2014.
Par Azouaou Aghiles

Article précédentPremière Conférence du « dialogue 5+5 eau : mise en avant d’une stratégie commune
Article suivantSahara occidental : le Conseil de sécurité appelé à assumer ses responsabilités

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.