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Après avoir invité l’opposition et le pouvoir à s’asseoir autour de la même table : mission impossible pour le FFS ?

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Après avoir pris part à la réunion de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD), qui s’est tenue le 10 du mois écoulé, le Front des forces socialistes (FFS) lance sa propre initiative pour amener l’opposition et le système à discuter ensemble des mécanismes du changement. Le FFS se pose comme réconciliateur et médiateur entre l’opposition et le pouvoir en place. Amener tous les antagonistes (pouvoir et opposition) à s’asseoir autour d’une table n’est pas chose facile. Converger deux camps qui s’accusent et se rejettent mutuellement s’apparente à une mission impossible. Les divergences entre l’opposition et le système sont telles qu’il faut une recette magique pour réconcilier les points de vue des uns et des autres. La CNLTD, qui regroupe les principaux partis d’opposition, exige dans sa feuille de route le départ du système au préalable, comme solution à la crise politique. La CNLTD parle d’une période de transition alors que le pouvoir refuse d’entendre parler d’une telle option, accusant les partisans d’un tel projet de vouloir déstabiliser l’Algérie. Amener l’opposition et le système à accorder leurs violons pour une sortie de crise paraît aux yeux de certains acteurs politiques comme étant utoptique, voire impossible. Pour le Mouvement pour la société et la paix (MSP), membre actif au sein de la CNLTD, l’initiative du FFS s’inscrit en droite ligne avec les objectifs de la CNLTD. Joint, hier, par téléphone, Zinedine Tebbal, chargé de communication du MSP, a accueilli positivement l’initiative du plus vieux parti d’opposition dans la mesure où elle convergence avec celle de la CNLTD, a-t-il expliqué. Toutefois, Zinedine Tebbal a fait savoir que ni son parti ni la CNLTD ne sont destinataires d’une invitation du FFS. Pour rappel, le FFS a appelé, samedi, par la voix du membre de l’instance présidentielle du parti, Ali Laskri, tous les acteurs politiques à contribuer à la construction «d’un consensus national qui garantisse la transition démocratique dans le pays et préserve l’avenir des générations futures». Ali Laskri a déclaré que «les enjeux d’aujourd’hui requièrent la construction d’un consensus national pour réaliser la transition démocratique et préserver l’avenir des générations futures», ajoutant que cela nécessitait la contribution de tous les acteurs politiques «qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition». La date de la tenue de la conférence du consensus national initiée par le parti n’a pas encore été fixée, a indiqué Laskri qui a ajouté qu’il faut prendre le temps nécessaire pour effectuer les concertations et réunir les conditions idoines pour la tenue de cette conférence. Sa formation «a relevé une volonté de dialogue sur le consensus national lors de ses rencontres avec des partis de l’opposition et des personnalités au pouvoir», Ali Laskri a indiqué que chaque partie «a sa propre vision sur le sujet», estimant que «ces visions doivent être rapprochées à travers l’ouverture d’un dialogue approfondi». Reste à savoir quel écho donneront les autres formations politiques et le pourvoir à l’initiative du FFS. Wait and see.

Hacène Naït Amara

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