Le représentant permanent du Soudan auprès des Nations unies, Al-Harith Idris, a accusé nommément les Émirats arabes unis de parrainer et de financer la guerre au Soudan en soutenant la milice des forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Haman Dagolo, dit « Hemetti » qui a engagé une guerre contre le pouvoir légitime en place représenté par le Conseil souverain présidé par le général Abdelfatah Al-burhan et l’armée soudanaise.
Le conflit a poussé à l’exil plus de 7 millions de soudanais qui ont fui notamment la région du Darfour pour s’installer au Tchad, en Éthiopie et en Somalie. Il faut rappeler, dans ce contexte, que les révélations faisant état de l’implication des Émirats arabes unis ne sont pas nouvelles. Au mois de novembre dernier, le magazine « Devoir » avait ouvert ses colonnes à l’analyste politique et journaliste Fayez Al-Salik, qui avait affirmé que les FSR comptent sur le soutien d’alliés de poids, au premier rang desquels les Émirats arabes unis dont l’aide a permis à cette milice de contrôler une bonne partie de la capitale soudanaise Khartoum et de vastes territoires du Darfour qui avait connu au début de ce siècle un conflit sanglant mené par les combattants des tribus Djendjawid qui avaient bénéficié du soutien de plusieurs pays du Golfe dont les Émirats. Dans son discours devant la session du Conseil de sécurité, le représentant du Soudan auprès de l’ONU, Al-Harith Idris, a affirmé que les forces armées ( légalistes ndlr), poursuivent leur guerre défensive pour repousser l’agression multilatérale parrainée par un certain nombre de pays, dont les Émirats arabes unis, qui fournissent des armes aux milices des Forces de soutien rapide via l’aéroport de Umm Djers au nord du Tchad. Il a révélé la participation à cette guerre de groupes de pays africains aux côtés des FSR, tels que l’Azawad, la Seleka, les Facl et le Front de l’Accord, affirmant que cette alliance menacera la stabilité de pays de la région à l’instar du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad. Il a souligné, dans ce cadre, que l’attaque des FSR qui a visé la ville de Wad Madani a entraîné le déplacement de plus de 250 000 soudanais, perturbé le travail d’au moins 57 organisations humanitaires. « Les éléments de cette milice ont commis des viols et des crimes de guerre et ont été les auteurs d’actes dégradant semblables à l’Inquisition en Andalousie au Ve siècle. C’est comparable à ce qu’ont fait les Romains lorsqu’ils ont détruit Carthage en l’an 148 ». Il a dénoncé le silence de la communauté internationale qui est restée sans réaction devant cette milice qui a lancé une série d’attaques systématiques à grande échelle, visant pratiquement le nettoyage ethnique et les meurtres fondés sur l’identité, et motivées par la vengeance, qui ont causé la mort de près de 15 000 membres de la tribu Masalit, selon les rapports des Nations unies. Estimant que les éléments de crimes de guerre et contre l’humanité sont réels, il a appelé le procureur de la Cour pénale internationale à traiter avec célérité la situation qui prévaut actuellement dans plusieurs régions du Soudan. De son côté, le représentant permanent de l’Algérie auprès du Conseil de sécurité a appelé à rejeter l’ingérence extérieure au Soudan à travers le soutien armé. Il convient de noter que la guerre qui a éclaté au Soudan entre l’armée et les Forces de soutien rapide, en avril dernier, a entraîné le déplacement de 7,1 millions de personnes, selon ce qu’avait annoncé précédemment l’ONU, la qualifiant de « la plus grande crise de déplacement au Soudan ». Les preuves de l’implication du nouveau sous-traitant de l’entité sioniste dans la guerre civile qui se déroule au Soudan sont bien réelles. Il y a quelques années, ce micro État du Golfe avait soutenu l’intervention occidentale et française qui a précipité la chute et l’assassinat de Maamar Gueddafi et plongé la Libye dans une spirale d’instabilité. Le travail de sape de ce fervent défenseur des accords Abraham de normalisation avec l’entité sioniste est actuellement visible dans la région du Sahel. La dénonciation par les nouveaux dirigeants du Mali de l’accord de paix d’Alger est le résultat de manipulation et de promesses d’aides à l’armée malienne pour reprendre le contrôle des bases situées au nord du pays, évacuées par la Minusma et de régions sous contrôle des Touaregs.
Louisa Hanoune dénonce le complot
La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a affirmé que les « Émirats arabes unis mènent une guerre contre l’Algérie à travers la création de zones de tension au niveau des régions frontalières du pays. Les manœuvres de ce pays, qui agit de concert avec l’entité sioniste, visent à créer les conditions d’un conflit armé avec le Maroc. Ils ont pour finalité de punir l’Algérie qui refuse toute forme de normalisation avec l’État hébreu », a-t-elle affirmé dans une déclaration à la presse. Elle n’a pas manqué, dans ce cadre, de rappeler que ce valet d’Israël investit de grosses sommes d’argent dans la région du Sahel pour s’offrir les consciences de certaines parties et y créer une zone de tension. Elle a mis en garde contre les desseins de ce sous-traitant d’Israël qui manœuvre pour faire éclater un conflit armé entre l’Algérie et le Maroc, » c’est pourquoi il est nécessaire de gérer cette situation avec doigté », a-t-elle souligné. Elle n’a pas manqué de rappeler, dans ce cadre, que les investissements émiratis dans le pays, ne sont qu’un cheval de Troie lui permettant de s’infiltrer en Algérie pour y mener un travail de déstabilisation. « L’Algérie n’a pas besoin de son argent ni de n’importe quelle chose venant de la part de ce pays ennemi ». Les Émirats arabes unis qui sont une création des lobbies juifs et des officines noires de la finance internationale se voient aujourd’hui comme un pays pivot en mesure de peser sur les changements géostratégiques que connaît le monde. Devenu un serviteur fidèle et zélé de l’État hébreu, il offre aujourd’hui son soutien financier et ses bases a la guerre que mène Israël contre les enfants palestiniens. Les bases américaines et occidentales qui y sont implantées ont dépassé leur mission de simple support logistique pour devenir des outils d’appui par le renseignement, l’écoute et l’espionnage des communications dans plusieurs pays du Moyen-Orient et par des bases de cantonnement pour les réservistes israéliens venus des différents pays du monde en attendant leur départ à l’assaut des populations civiles de Ghaza.
Slimane B.
