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Le train « sifflera » toujours

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Pour le plus grand pays d’Afrique, les 4 498 km de voies ferrées existantes ne peuvent pas constituer un bon maillage de l’Algérie. S’intégrant dans le programme de développement économique du président Tebboune, un grand groupe public dédié à l’ingénierie et à la réalisation des projets ferroviaires, à travers la reconfiguration du secteur public des infrastructures ferroviaires vient d’être créé. Ce groupe constitué d’une société mère avec quatre filiales à savoir Setirail Spa, spécialisée dans l’ingénierie ferroviaire (études et suivi des travaux), Infrarail Spa, spécialisée dans les travaux d’infrastructures ferroviaires, Railelect Spa, spécialisée dans l’électrification ferroviaire et Infrafer Spa, en charge des infrastructures et de production d’agrégats. La taille de ce groupe est proportionnelle aux objectifs de développement du rail pour accompagner la relance économique inscrite dans les priorités du président de la République. Il faut dire que le développement du réseau ferroviaire dans notre pays a tardé pour être remis à l’ordre du jour. C’est la ligne ferroviaire minière Béchar-Tindouf-Gara-Djebilet dont la première pierre a été posée par le président Tebboune le 30 novembre dernier qui a « réveillé » le secteur avec toute son importance pour la vie économique et sociale du pays. Certes, il y a eu des réalisations auparavant comme la nouvelle desserte Laghouat-Boughezoul inaugurée par le président de la République lors de sa visite officielle dans la wilaya de Djelfa en octobre dernier, ou la voie ferrée Khenchela-Aïn Beïda en août dernier, ou le lancement du dédoublement de la ligne ferroviaire minière reliant Annaba à Bouchegouf en août dernier, etc. Il n’en demeure pas moins vrai que ces réalisations n’ont pas bouleversé le secteur comparativement aux immenses besoins du pays en matière de transport ferroviaire. Les choses sont en train de changer avec le lancement du « programme global de modernisation et de développement des réseaux ferroviaires » annoncé par le ministre des Transports en avril dernier. Chacun sait l’importance du train dans le développement économique notamment des pays occidentaux. À plus forte raison lorsqu’il est prévu l’intégration de l’ingénierie et des moyens de réalisation. Non seulement le rail contribue efficacement au développement économique mais aussi il a un rôle de premier plan dans la mobilité de la population, le désenclavement de certaines régions, la préservation du réseau routier, la diminution des accidents de la route, etc, etc. On peut même ajouter la contribution du train à la sécurité alimentaire. En effet, il y a « le raccordement de 16 silos de stockage de céréales au réseau ferroviaire » annoncé, lundi dernier, par le Directeur général de l’ANESRIF (Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires). Ce raccordement vient s’ajouter aux 7 silos en béton armé de l’OAIC qui sont raccordés au réseau ferroviaire.
Zouhir Mebarki

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