Accueil ACTUALITÉ AFIN DE CASSER LES PRIX : 70 000 tonnes de pomme de terre...

AFIN DE CASSER LES PRIX : 70 000 tonnes de pomme de terre déstockées

0

Alors que les précédentes mesures prises par les autorités n’ont pas servi jusqu’ici à baisser le prix de la pomme de terre qui a atteint les 150 da le Kg, il a été décidé comme dernière tentative, de vider complètement les stocks et d’inonder les marchés de prés de 70 000 tonnes de ce produit de très large consommation.

C’est ce qui ressort d’une réunion tenue mardi entre le ministre de l’Agriculture, Abdelhamid Hamdani, et les professionnels de la filière de la pomme de terre au siège du ministère. Les deux parties se sont en effet entendues sur la solution de vider à compter de mercredi 3 novembre (hier ndlr) tous les stocks de pomme de terre à l’échelle nationale évalués à 70 000 tonnes. Cette quantité sera revendue à 50 da le kilogramme alors que la marge de bénéfice pour le commençant a été fixée de 10 à 20 da selon la qualité du produit. Les deux parties se sont également mis d’accord sur le fait d’éviter tout recours à l’importation, sachant que l’opération de récolte de la pomme de terre sera entamée dans une semaine ou deux à El Oued, ce qui permettra de répondre suffisamment à la demande du marché, et contribuera d’amblée à la baisse des prix. Il est cependant important de relever que le déstockage reste une solution temporaire pour faire face à la spéculation qui ne touche pas uniquement la pomme de terre mais tous les produits de large consommation. Les citoyens à moyen et faible revenus sont lassés de subir les hausses anarchiques des prix, causées par les acteurs du secteur informel et les spéculateurs, et continuent de voir leur pouvoir d’achat se détériorer encore davantage. Ils sont donc dans l’attente de solutions efficaces et radicales permettant de mettre un terme à ces pratiques qui détruisent l’économie nationale. Sachant que les capacités de freiner la mainmise de l’informel et des spéculateurs existent, mais il faudrait davantage de courage politique, dans la lutte contre ces parasites qui alimentent et nourrissent les conditions menant au ras le bol du consommateur ciblé à chaque  occasion de fête ou de rentrée scolaire.
Le courage politique dont ont besoin les autorités boostera le travail de contrôle, et consolidera certainement le rôle régulateur de l’État. Sinon les efforts en cours à l’exemple de l’élaboration de textes  législatifs contre les spéculateurs et l’amélioration des conditions et moyens de travail de l’agriculteur,  restent sans efficacité.
Ania Nch

Article précédentNOUVEAU PROGRAMME DE LOGEMENTS : Plus de 450 000 unités en cours de lancement
Article suivantCANDIDATURE DE L’ALGÉRIE POUR UN SIÈGE AU CONSEIL DE SÉCURITÉ : Appui et soutien fort de l’Union africaine