Accueil ACTUALITÉ Affaire Khalifa Bank : la partie civile réclame son argent

Affaire Khalifa Bank : la partie civile réclame son argent

0

Le procès en appel de l’affaire Khalifa Bank approche inexorablement de sa fin avec l’audition, hier, des avocats de la partie civile qui ont plaidé pour le recouvrement des dépôts faits par leurs clients auprès de Khalifa Bank. Après avoir déclaré l’audience ouverte, le président du tribunal criminel près la Cour de Blida, Antar Menouar, demande aux avocats s’ils ont des questions subsidiaires à poser. Ne se présente que l’avocat de la Banque d’Algérie qui demande à poser quatre questions à Abdelmoumène Rafik Khalifa, ce qui provoque l’opposition de l’avocat de ce dernier car les questions ont trait à la loi sur le crédit et la monnaie et elles sont en-dehors de l’arrêt de renvoi. Aussitôt, le tribunal se retire pour délibérer et revient avec un refus de ces questions. Le procureur général, Zerg Erras, a posé ses questions subsidiaires à l’encontre de quatre accusés comparaissant en détention, les directeurs des agences de Khalifa Bank de Blida, de Chéraga et des Abattoirs en plus du directeur général adjoint chargé de la comptabilité. Le représentant du ministère public a posé ces questions qui recevront leurs réponses plus tard, afin de déterminer en premier lieu si les inculpés étaient des banquiers ou non, dans le but de requalifier les chefs d’inculpations retenus contre eux et aggraver les peines. Les avocats de la partie civile furent ensuite appelés à la barre afin d’introduire les demandes de leurs clients respectifs, des entreprises publiques. Parmi elles, l’OPGI de Boumerdès réclame la restitution de 954 millions de dinars mis en dépôt à Khalifa Bank, l’OPGI de Chlef réclame 717 millions de dinars, l’ADE, 572 millions de dinars, l’OPGI de Ain Defla demande le remboursement de ses 200 millions de dinars, et l’OPGI de Khenchela 25 milliards de centimes. Les avocats de l’entreprise du port d’Oran réclament aussi la restitution d’un dépôt de 100 milliards de centimes, celui de l’OPGI de Bouira un montant de 15 milliards de centimes, des Moulins des Bibans un dépôt de 198 milliards de centimes, de la filiale Sonatrach pour les travaux parapétroliers un montant de 60 milliards de centimes et la filiale de géophysique de Sonatrach un dépôt de 121 millions de dinars. Le tribunal continue l’audition des avocats de la partie civile à la reprise de l’audience à 14 h 30, en commençant par celui de l’EGT Aurassi, celui de l’entreprise de transport maritime, de l’OPGI de Bir Mourad Raïs, de la CNR et de nombreuses autres entreprises publiques qui affirment avoir été grandement lésées par Khalifa Bank à cause des dépôts non récupérés, certaines s’étant retrouvées près de la faillite à cause de cela. Dans leur ensemble, les avocats de la partie civile ont fait état de l’abus de confiance et de l’escroquerie dont ont été victimes leurs mandants par Khalifa Bank qui les a attirés avec des taux d’intérêt attractifs puis ne leur a pas rendu leur argent. Le tribunal a continué à entendre les avocats des autres entreprises qui ont perdu des centaines de milliards de centimes déposés auprès de Khalifa Bank et réclament leur remboursement car, disent-ils : « cette affaire a causé beaucoup de torts non seulement aux entreprises mais à l’économie de l’Algérie en général ».
Hadj Mansour

Article précédentBouira : une stèle commémorative en hommage aux victimes du terrorisme à Saharidj
Article suivantImmigration clandestine : des mesures pour freiner le phénomène

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.