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JOURNÉE MONDIALE DE L’ALIMENTATION : L’agriculture contre la faim

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C’est sous le slogan «Agir pour l’avenir, pour une alimentation saine, pour un monde : faim zéro» que la Journée mondiale de l’alimentation, qui coïncide avec le 16 octobre de chaque année, sera célébrée cette année à travers le monde.

Cela dit, la FAO (Organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture), a fait un triste constat : La faim augmente dans le monde. Elle pourrait même réduire à néant des années de progrès, et la solution primordiale réside dans le développement de l’agriculture, car le nombre de personnes souffrant de faim ne cesse d’augmenter, où il est devenu vital de promouvoir l’agriculture durable et accentuer les efforts visant à s’adapter au changement climatique et à en atténuer les effets, et lutter surtout pour la réduction de la pauvreté. Même si l’objectif de la Fao «faim zéro » reste une utopie, mais il est impératif de reconnaître que tout le monde à droit à l’alimentation. Toutefois Il ne faut pas perdre de vue que l’agriculture ne représente que 4% du produit intérieur brut mondial, alors que son rôle est bien plus important et sa portée est telle que toute personne sur cette terre doit manger à sa faim , car une politique inadéquate et un manque d’attention budgétaire au secteur agricole serait une stratégie à haut risque pour les populations. Alors face à ces défis qu’en est –il de l’Algérie qui fait de la sécurité alimentaire son credo, autrement dit un problème de sécurité et de souveraineté nationale ? C’est vrai que pour les hautes autorités du pays, il demeure essentiel d’accroître la production et la productivité agricole pour améliorer la nutrition des algériens dans son ensemble, mais ce n’est pas tout. Il faut poursuivre la recherche agronomique en vue d’améliorer la productivité, mais il convient aussi de faire une plus grande place aux aliments riches en aliments nutritifs, tels que les fruits, les légumes, les légumineuses et les produits d’origine animale et aux systèmes de production plus durable. Seulement, toutes les interventions ou les politiques de développement agricoles menées depuis l’Indépendance n’ont pas été efficaces, et l’Algérie se trouve malheureusement toujours dépendante de l’étranger.
Rien que pour les blés durant cette année, les statistiques ont montré que l’Algérie est le premier client des exportations françaises de blé tendre. En août 2019, le pays a importé 449 000 tonnes de blé français, soit l’équivalent de 36% du total des ventes françaises. Il faut en convenir que 36%, c’est beaucoup. Énorme même. Et cela pose la question presque jamais abordée de l’indépendance alimentaire de l’Algérie : Notre pays, comme l’Égypte, dépend beaucoup trop des approvisionnements extérieurs en matière d’alimentation de base. Et pourtant, l’Algérie 1er grand pays d’Afrique sur une superficie agricole totale (SAT) de quelques 42,50 millions d’hectares dont 8,4 millions de surface agricole utile soit 20% SAT) avec un écosystème, marin, côtier, forestier, montagneux, steppique et oasien.
Et enfin un climat humide, sub-humide, semi-aride, aride et saharien. De ce fait, l’Algérie à toutes les potentialités pour diversifier et développer les espèces végétales et animales et les élevages (ovins, bovins, caprins, camelins et les petits élevages). En définitive, une bonne gouvernance des politiques agricoles à tous les niveaux, facilitée par un soutien politique de haut niveau qui reste indispensable pour un véritable programme alimentaire et une vision à long terme à l’appui de ces politiques reposant sur des éléments concrets et à la promotion une véritable coordination et une collaboration efficace au moyen de mesures intégrées et multisectorielles pour sortir de cette dépendance qui nous colle à la peau.
Il est toujours utile de rappeler que le secteur de l’Agriculture en Algérie est classé en 4e position après les hydrocarbures, les services, et les bâtiments et les travaux publics. Sur le plan des emplois, le secteur de l’agriculture est classé 4e avec 11,7%, après celui du commerce 55%, des bâtiments et travaux publics (19%) et de l’industrie. Il va sans dire aussi que les risques liés aux changements climatiques, ainsi qu’a la globalisation, renforcent le besoin de construction de la sécurité nationale. Celle–ci reste fondée sur l’augmentation continue de la production agricole dans le cadre d’une croissance économique durable. Sur le même registre et depuis déjà une décennie, le changement climatique affecte sévèrement la sécurité alimentaire de divers pays, et l’Algérie n’est pas épargnée, compte tenu de la fragilité de son climat qui reste désertique ou semi aride, d’où un grand effort de mobilisation des ressources hydriques pour développer les techniques de l’irrigation d’appoint pour les cultures stratégiques et à leur tête les blés.
Par ailleurs il est aussi impossible de parvenir à un développement social et économique sans sécurité alimentaire qui se distingue par quatre dimensions intimement liées ; à savoir : la disponibilité de la nourriture pour toute la population, l’accès à cette nourriture, la stabilité des denrées alimentaires. C’est-à-dire que la nourriture ne doit pas être mise en cause par un quelconque choc naturel ou économique et enfin une utilisation satisfaisante de la nourriture pour tous. C’est dans cette optique que tous les pays se sont engagés à éliminer la pauvreté et la faim, à protéger la planète et à garantir la prospérité de tous ses habitants. Pour cela, ils veulent adapter l’agriculture au changement climatique pour tracer la voie vers la génération Faim- Zéro.
Mâalem Abdelyakine

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