La participation du Front des forces socialistes (FFS) aux prochaines élections locales s’inscrit dans la démarche visant à défendre l’unité nationale et à faire barrage à ceux qui cherchent la déstabilisation et la division du pays.
Le secrétaire général du parti, Youcef Aouchiche, qui était hier matin, l’invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio algérienne réaffirme que la décision de la participation du FFS aux élections locales «a été prise suite à un débat très large» au sein des structures du parti, notamment, cite-t-il «le conseil national, où nous avons décidé à l’unanimité de prendre part à ces élections, et ce, pour trois impératifs qui nous semblent essentiels», a affirmé, hier, le SG du FFS. abordant, le premier impératif, l’invité de l’émission radiophonique, dira que celui-ci «a un lien direct» avec les dangers qui guettent notre Etat national, déclarant «nous sommes contre les extrémistes scissionnistes et ceux qui veulent stigmatiser la Kabylie, instaurer un climat de haine entre les Algériens» , et qui à chaque fois, relève-t-il «essaient d’instrumentaliser certains événements, tragiques, pour porter atteinte à l’unité de notre pays et à la cohésion du peuple algérien», a-t-il insisté. La participation du parti d’opposition le plus ancien aux locales prévue 27 novembre prochain «est un choix stratégique» affirme le premier responsable du FFS, un choix poursuit-il «dicté par nos responsabilités nationales», en rappelant que le FFS «est de mouvance nationaliste et patriotique». Ce qui l’amène à lancer un appel «ne pas céder le terrain aux extrémistes et aventuriers», lesquels affirment avec insistance «il s’agit que de minorités idéologiques et politiques qui veulent imposer des idées et des projets politiques, constituant» notamment aujourd’hui, «un péril et un danger pour la continuité de l’Etat national». Sans manquer de rappeler avec pertinence que «le FFS est un parti qui a toujours œuvré pour que l’Algérie soit unie et indivisible». Abordant le deuxième impératif, celui a trait «à notre proximité avec la population » étant donné, que les locales «nous permettent d’être dans des institutions qui nous donnent l’opportunité d’être en contact permanent avec les citoyens», qu’ils soient dans les villages, les villes ou les communes du pays. «Nous avons œuvré depuis l’avènement du multipartisme à prendre part pratiquement à l’ensemble des échéances locales» à l’exception de celles tenues en 1990, rappelle-t-il, et d’ajouter que les élus du FFS ont saisi l’opportunité d’être présents dans des assemblées locales et de wilaya, «pour partager et accompagner les citoyens dans leur lutte quotidienne pour arracher leurs droits et améliorer leur cadre de vie» fait-il savoir.
Ce qui l’amène à aborder la gestion des affaires de l’Etat au niveau local et le fonctionnement des assemblées communales, qui pour le SG du FFS «Il est temps d’apporter des changements dans les textes qui régissent nos collectivités». Selon lui, pour dynamiser au mieux les activités des assemblées locales, l’interviewé, estime qu’il faudrait donner plus de prérogatives aux élus locaux en vue de mener à bien leur mission, dans le cadre du mandat qui leur a été donné, par les électrices et électeurs, ce qui permettra aux élus de pouvoir «travailler à apporter les solutions nécessaires» aux attentes du citoyen algérien, et de surcroît souligne le SG du FFS «répondre le plus efficacement possible aux doléances et aspirations des citoyens». Avec l’expérience acquise du FFS au sein ou à la tête des assemblées locales, le premier responsable du parti affirme qu’ «il y a énormément de volonté au niveau des assemblées locales» qu’il faudrait, préconise-t-il «capitaliser et mettre au profil du développement du pays», lequel se traduit en s’appuyant sur le développement local. Ne manquant pas de rebondir sur la question récurrente des limites des prérogatives des élus locaux, en déclarant que ces derniers « sont dépourvus de toutes prérogatives » le SG du FFS témoigne de son expérience d’élu local, affirme que « moi-même je me suis retrouvé parfois avec les mains liées, sans avoir suffisamment la force d’agir pour pouvoir apporter des solutions attendues par les citoyens.». Pour le SG du FFF «il est temps d’apporter des changements fondamentaux dans les textes qui régissent nos collectivités ». Quant au troisième impératif qui a motivé le FFS à opter pour la participation aux élections locales, il est lié à la dynamique organique du FFS, que ses cadres et militants «veulent créer «au sein des structures du parti». Ce qui va permettre, affirme le SG du FFS «de préparer un congrès national ordinaire prochainement» qui donnera, a-t-il ajouté «la parole à toutes les militantes et militants et ceux qui partagent notre projet de société et notre vision ». Concluant que «le 6ème congrès du FFS , qui est une étape importante dans la vie du parti va nous permettre, de revoir certains modèles de fonctionnement et de nous adapter aux mutations et aux réalités d’aujourd’hui» a déclaré, hier, le SG du FFS, Youcef Aouchiche.
Karima B.