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Un vent brésilien souffle sur les petits Fennecs

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Trêve de discussions. Au diable les débats. La sélection U23 algérienne jouera, ce soir, le match de sa vie en rencontrant une surprenante Afrique du Sud qui, et à l’instar des Verts, s’invite contre toute attente en ½ finales, (c’est-à-dire l’avant-dernière marche avant la remise du très précieux trophée) alors que l’on misait plutôt gros sur des cadors comme le Mali ou l’Égypte, qui ont eu à faire les frais du magistral pied de nez à la logique administré par la bande de Shurmann qui déjoue les pronostics et voit son rêve d’animer les J.O demeurer entier.

Des raisons de rêver encore plus
Plus qu’un tout petit effort à faire encore. «Deux petites cartouches», comme dirait le DTN Korichi pour atteindre Rio. Un match à bien négocier (à gagner, et ils ont en les moyens comme ils l’ont si bien montré en s’en sortant à merveille du groupe de «la mort») et les portes du paradis qui s’ouvriront grandement. Avec une cerise sur le gâteau, une fois une place en finale assurée et le billet qualificatif pour le grand rassemblement de l’été 2016 au Brésil, dans la poche: jouer carrément (une 1ère dans l’histoire du football algérien qui fera non seulement date mais permettra aussi à la discipline de revoir ses plans et s’engager dans de nouveaux projets porteurs, à suivre les dernières déclarations en date du président de la FAF, Raouraoua, qui annonce le retour aux académies et la priorité au travail de la formation) pour le titre de champion d’Afrique de la catégorie.
On n’y est pas encore (il y a cet os sud africain qui risque de se montrer dur à avaler et qui mérite du respect pour éviter les mauvaises surprises si près du but et de la réalisation d’un objectif vieux maintenant de 35 longues années) et l’erreur à ne pas commettre, comme le répète maintenant le coach depuis dimanche et la dure bataille livrée à l’ogre nigérian qu’ils ont su neutraliser en jouant simplement, directement et sur leurs propres forces en se montrant solides mentalement, en plus d’assez bonnes dispositions physico-tactiques, le gardien Salhi, celui qui a le mieux incarné la dynamique de l’équipe en sortant une prestation de 1er ordre face aux petits «super eagles» qui assurera le nul blanc et la place de leader qui leur permet, entre autres, d’éviter le pays organisateur, et ses coéquipiers ont tout intérêt à oublier leur parcours d’un 1er tour certes rentable au-delà de toute espérance, et se concentrer sur ces ultimes 90 mn (peut-être plus en cas de match nul dans le temps règlementaire, si dire que la partie ne sera pas facile et loin d’être gagnée à l’avance) avant le super-show de la finale où tout (mais il faut y être et on parle ici de l’or) deviendra possible. Deux cartouches, c’est-à-dire, une présence en finale, et ce sera le scénario idéal, sinon rater la marche sud africaine et s’imposer la corvée de la petite finale, celle des vaincus qui décidera toutefois, d’où son importance, du nom du 3e lauréat. Deux «sursis», la possibilité d’un troisième (un quatrième billet pour le continent comme le stipulaient auparavant les règlements de la Fifa qui vient d’introduire tout récemment des changements en décidant d’annuler le fameux match barrage opposant habituellement le quatrième de CAN à un représentant asiatique, ce qui aurait rendu les choses plus simples et doublé les chances de qualification aux J.O) s’étant malheureusement évaporé et l’impérative nécessité pour les Verts, aux portes de la gloire désormais, de ne jurer que par la seule victoire.

Prêts au défi !
En restant égaux à eux-mêmes. En ne prenant surtout pas de haut, leurs vis-à-vis de ce soir. En faisant preuve de la même force de caractère qui les a animé lors des 3 premières, mais ô combien difficiles sorties, leur permettant ainsi de rester toujours en vie et de postuler maintenant à un statut de finaliste. Pour ne pas dire (le même Korichi, séduit par les Ferhat et consorts, dira que «nous sommes devenus un peu gourmands», ce qui dénote un peu, même beaucoup, de l’état d’esprit régnant au sein de la délégation maintenant que l’équipe est montée dans le bon wagon) au titre suprême. Ne pas verser dans les calculs et (dixit encore Korichi) «aller en finale.»
Le mot de la fin ? On le trouvera évidemment chez le sélectionneur national, Shurmann qui, et au-delà de la satisfaction qui a envahi les vestiaires après le nul blanc face au Nigeria, évite de trop s’enflammer, en tenant un discours de prudence malgré l’optimisme ambiant, avec ces propos empreints de sagesse que ses poulains, priés de redescendre très vite de leur petit nuage, en leur rappelant qu’il y a encore une partie capitale à livrer. En les appelant à l’humilité avec un message clair, l’important pour lui, est, on le devine aisément, est de les protéger : «On ne doit pas avoir la grosse tête après cet exploit et surtout pas anticiper les évènements (…) rien n’est encore acquis, on doit rester concentrer et penser au match de l’Afrique du Sud.» Une manière de leur rappeler que la qualification n’est pas encore acquise et qu’il faudra aller la chercher. Après avoir séduit et montré bien des qualités qui leur valent l’intérêt des observateurs et des recruteurs, les petits Fennecs qui ont, en plus d’avoir su faire taire même les plus sceptiques, rallié les suffrages et imposé le respect, eu bien du mérite, se présentent aujourd’hui dans la cour des grands du continent avec l’ambition de laisser leurs traces dans une compétition abordée pourtant dans la peau de «victimes expiatoires», les parieurs ne leur accordant pas la moindre chance de faire de vieux os au Sénégal. Du mérite et du talent. Assez pour prendre une belle revanche sur le sort et tous les sceptiques qui les ont enterrés avant même le début du tournoi. Ce soir, et c’est important, les cœurs de tous les Algériens battront pour eux à l’unisson. Ils sauront continuer sur leur lancée et poursuivre leur marche victorieuse. Ils ont en tout cas toute notre confiance. Bon vent !
Par Azouaou Aghiles

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