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Un groupe de 400 artistes marocains signe un manifeste contre la politique de Mohamed VI : « Halte à la répression ! »

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La crise socio-économique qui frappe de plein fouet le royaume chérifien, met en péril la stabilité-même du trône de Mohamed VI.
«Ils ont osé ! c’est en ces termes… osé qu’a attaqué son article le journal français «Le Figaro» dans son édition de la veille. Réputé proche du Makhzen, ce journal de droite, accueille très sèchement cette nouvelle, car n’arrangeant pas les affaires des patrons et des grands lobbies financiers de par le monde. Toujours est-il que le ras-le-bol des artistes marocains, d’ordinaire si « dociles » avec le pouvoir grâce à son extrême « générosité », semblent avoir décidé de franchir le Rubican à travers la signature d’une pétition ne laissant guère de doute sur le fait que la rupture est bel et bien consommée entre le palais royal chérifien et ses « artistes ».
Ils sont 400 artistes et acteurs marocains, qui se sont mobilisés pour rédiger un manifeste et dénoncer la répression des autorités du royaume. Dans le même temps, ils ont pointé la régression des droits de l’Homme et de la liberté d’expression dans le royaume dirigé par Mohammed VI. L’information a été donné par Le Figaro qui indique que des artistes « parlent pour ceux qui ne peuvent pas ou n’osent pas ».
Précisant que «400 artistes et acteurs marocains se sont mobilisés pour rédiger un manifeste contre la répression policière et la diffamation au Maroc. Le document en question, que nous avons pu consulter, évoque en effet « Plusieurs cas d’emprisonnement politique et de harcèlement, parmi lesquels l’arrestation des journalistes Omar Radi et Hajar Raïssouni, ainsi que les répressions subies par des mouvements sociaux». Parmi les signataires de ce manifeste, des es écrivains Abdellatif Laâbi et Abdellah Taïa, le cinéaste Faouzi Bensaïdi ou la chanteuse Oum Dans ce manifeste, intitulé «Cette ombre est là», les signataires de cette pétition stigmatisent «les médias dits proches de l’appareil policier, qui ont joué un rôle important dans des violations flagrantes » des droits humains, évoquant « le harcèlement subi par Omar Radi », un journaliste et militant arrêté fin juillet pour une affaire de viol doublée d’accusations d’espionnage.
Le journaliste a été victime d’une intense campagne de diffamation dans des médias réputés proches du pouvoir. Outre ce manifeste des 400 artistes, deux ONG internationales (la Fédération internationale pour les droits de l’Homme et l’Organisation mondiale de lutte contre la torture) s’inquiétaient de cette arrestation. Ces ONG imputent ces actions à un «harcèlement judiciaire continu et prolongé contre M. Radi de la part des autorités marocaines». Pour sa part, poursuit le journal, le manifeste réclame la « libération de tous les prisonniers politiques et le droit de la population de chercher, discuter, analyser, critiquer (…) sans être diffamé, criminalisé » ou « harcelé ».
Kamel Zaïdi

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