U n des bienfaits de la vie, c’est de nous surprendre au moment où l’on s’attend le moins. De nous faire connaître des gens extrêmes, rares dans les grandes villes, mais communs dans le Grand Sud. C’est l’histoire des Arabes bérabiches disséminés entre le Touat et l’Azawad. C’est une tribu ancienne d’origine arabe ayant vécu longtemps en Algérie, avant de migrer vers le Sahara et l’Azawad. On y retrouve de grandes femmes et de grands hommes.
Le Grand Sahara, c’est le territoire des grandes femmes aussi. N’oubliez pas si vous êtes à Abalessa, à la lisière de Tamanrasset, que vous êtes dans le royaume de la reine Tin-Hinan, cette souveraine qui avait tant fasciné Pierre Benoit, qui en a fait son héroïne de l’Atlantide.
Il y a aussi Aïcha, qui a tant fait rêver le poète et le chercheur. Mais celle-ci n’est pas une souveraine, elle est mieux : une femme-poète qui, dans un autre registre que Badi Lella, fait rêver les hommes épris de liberté, d’amour et d’aventure humaine.
I. M. Amine