Des dizaines d’habitants du quartier Abbes El-Hadj, dans la commune de Tadjena, située à 40 km au nord-ouest de Chlef ,ont organisé un sit-in, dimanche dernier, en face du siège de la wilaya de Chlef, pour demander au wali d’intervenir en leur faveur pour l’alimentation de leurs foyers en énergie électrique.
Les protestataires ont exprimé leur mécontentement quant aux fréquents déplacements entre les bureaux de la Sonelgaz et et ceux de leur mairie. Ils se disent fatigués et usés par les fausses promesses qui leur ont été données par les responsables et les élus pour régler un problème qui dure depuis plus de 22 ans. Selon ces citoyens, le nombre d’habitants du quartier est estimé à plus de 400 familles. Ces dernières ont été contraintes de fuir leurs régions d’origine durant la décennie noire, de peur d’être victimes des exactions et des crimes des groupes terroristes. Elles se sont établies alors à Tadjena, dans des constructions de fortune, à la recherche de la sécurité. Pendant des années, elles ont vécu dans des conditions désastreuses en espérant chaque fois que les autorités consentent à améliorer leur situation sociale.
Après plus de deux décennies de sa création, le quartier a bénéficié de plusieurs projets, y compris des travaux d’amélioration urbaine. Dernièrement, les habitations ont été raccordées au réseau de gaz naturel. Mais le quartier demeure sans énergie électrique, car toutes les tentatives des habitants auprès de la Sonelgaz ont échoué. Cette dernière entreprise, semble-t-il, ne veut pas répondre à leur demande. Raison pour laquelle ils ont dû recourir aux raccordements anarchiques et ce, au risque de leur vie et celle de leurs enfants en danger de mort. Les résidents du quartier ont fermement condamné l’attitude de l’entreprise Sonelgaz et des autorités locales qui, accusent-ils, n’ont rien fait pour résoudre le problème. Les protestataires disent avoir pourtant entamé toutes les démarches en se pliant à toutes les procédures demandées et exigées en pareil cas, mais notent qu’en retour le branchement au réseau électrique leur a été refusé… sous prétexte de l’absence d’enveloppe financière pour réaliser le projet d’électrification du site. L’entreprise Sonelgaz a même fait valoir que le projet n’a pas été entamé en raison du refus de la commune de lui accorder une autorisation pour creuser des tranchées afin de faire passer les câbles. Devant ce qu’ils considèrent être des « mesquineries », les habitants ont décidé de porter l’affaire devant le wali de Chlef, l’appelant à intervenir pour mettre fin à un calvaire qu’ils endurent depuis 22 longues années.
B. O.
