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SON PROGRAMME DE VOL NE RÉPOND PAS AU CRITÈRE DE RENTABILITÉ : Qui veut tuer Air Algérie ?

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Alors que le retour des vols de et vers l’étranger était une occasion pour relancer son activité après des mois de paralysie due à la pandémie, la compagnie aérienne nationale ne semble pas du tout tirer la leçon de la crise.

Et pour cause, la gestion de la programmation des vols qui ne répondent absolument pas au critère propre à toute entreprise économique, à savoir la rentabilité. Les preuves à ce constat sautent aux yeux à considérer certains vols programmés qui ne lui sont d’aucune utilité, ni rentabilité, tant ils font davantage creuser son manque à gagner. Prenons l’exemple des cinq vols par semaine Alger -Tunis qui sont opérés par Air Algérie et Tunisair. Tunis semble utiliser comme plateforme aérienne (hub) par la compagnie aérienne nationale malgré elle. Il y a lieu de relever que 90% des voyageurs sont des Algériens qui sont ainsi contraints de passer par Tunis pour atteindre d’autres destinations, comme la France.
Ceci, alors que la logique voudrait qu’Air Algérie s’occupe davantage de vols à destination de la rive nord, fort prisée par les Algériens. Le comble, c’est le fait que le même schéma de vol est reproduit pour Istanbul à travers Egyptair et Turkish Airlines. L’autre exemple à relever c’est la ligne Alger – Alicante qui demeure fermée, au grand dam des clients d’Air Algérie, même après la reprise des vols post-pandémie. Alors que cette destination était desservie par Air Algérie avant la crise sanitaire, c’est Tassili Airlines qui, à travers une dérogation qui lui a été accordée par l’aviation civile algérienne, affrète des vols charter, comme pour faire payer au voyageur algérien le prix fort de la mauvaise gestion. De surcroît, TAL fait appel aux services d’agences de voyage privées pour faire flamber les billets. Dès lors, le voyageur s’interroge légitimement sur le fait qu’il doit débourser le double du prix du billet pour Alicante au départ d’Oran, soit entre 59000 et 60 000 dinars, alors qu’il était de quelque 25 000 DA au tarif appliqué par Air Algérie. À qui profite cette mauvaise programmation des vols ? N’y a-t-il pas derrière une volonté délibérée de mettre à sac Air Algérie ? À quoi joue la direction de l’aviation civile ? Les interrogations demeurent posées !
Farid Guellil

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