Accueil ACTUALITÉ CRISE UKRAINIENNE ET SANCTIONS ANTI RUSSES : L’effet boomerang se précise

CRISE UKRAINIENNE ET SANCTIONS ANTI RUSSES : L’effet boomerang se précise

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L’impact de la crise ukrainienne et des sanctions contre la Russie continuent d’inquiéter avec la hausse des cours sur les marchés de l’énergie et du blé particulièrement. La hausse des cours du blé a été de 23% en février 2022. Le gaz naturel connaît une flambée des prix sans précédent en Europe, confirmant les craintes exprimées aussi bien par les dirigeants des pays européens que dans l’opinion publique. Le Premier ministre italien en particulier a rappelé que son pays dépendait du gaz russe à plus de 45%. La recherche éperdue d’autres fournisseurs mais aussi d’autres sources d’énergie que le gaz, est la première préoccupation de pays comme l’Allemagne, confrontés à un risque sérieux de pénurie de gaz. Tout le monde sait maintenant que l’alternative immédiate au gaz russe fourni à l’Europe et  en particulier à l’Allemagne et à l’Italie n’existe pas. Même les importations de GNL à partir des États-Unis vers l’Europe ne sont pas pour demain. Les prix du pétrole aussi connaissent une montée en flèche. Le baril de Brent a dépassé les 110 dollars ce 2 mars, une première depuis 2014. À ce propos, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses alliés, connue sous le nom d’OPEP+, a annoncé mercredi qu’elle s’en tiendrait à ses projets existants de hausse modérée de la production pétrolière de 400.000 barils par jour en avril, et ce malgré la montée des prix du pétrole brut. L’OPEP+ a une nouvelle fois confirmé « la décision d’ajuster à la hausse la production mensuelle totale de 400.000 barils par jour pour le mois d’avril 2022 », selon un communiqué publié après la 26e Réunion ministérielle des pays membres et non membres de l’OPEP. D’autre part, les principales bourses européennes sont en chute libre après l’annonce des sanctions antirusses, et elles continuaient d’évoluer dans le rouge ce 2 mars. Un malheur ne vient jamais seul: le taux d’inflation dans la zone euro a  battu un nouveau record en février, à 5,8% sur un an, a-t-on annoncé hier. Tout est plus cher dans les pays européens. La hausse des prix à la consommation est alimentée par la flambée des prix du pétrole, du gaz et de l’électricité. Les prix de l’alimentation et des  biens industriels ont également augmenté. Les observateurs notent que, dans les pays européens, les ménages peinent de plus en plus à boucler les fins de mois. Selon Gazprom, cité par Sputnik, le continent européen a déjà épuisé tout le gaz pompé pendant la période estivale, et la reconstitution des stocks sera un défi majeur pour cette année. Des experts font remarquer que dans une sorte de panique, certaines mesures-sanctions contre la Russie, sont prises par l’Union européenne dans la précipitation sans égard pour leur fondement légal, il s’agit de «mesures inconstitutionnelles», selon eux. Sur le terrain, la Russie a informé l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) que ses forces armées avaient pris le contrôle du territoire autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine, a déclaré mercredi le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, cité par l’agence Xinhua. Il a précisé dans un communiqué que des diplomates russes à Vienne avaient indiqué à l’AIEA que le personnel de cette centrale nucléaire, qui est la plus grande du pays, poursuivait normalement son travail en matière de sûreté nucléaire et de surveillance des rayonnements. À ce sujet, « les niveaux de rayonnement demeurent normaux », a-t-il précisé. La centrale de Zaporijjia abrite six des quinze réacteurs nucléaires du pays, selon le communiqué, rapporté par la même source. Rafael Grossi a souligné à plusieurs reprises que toute action militaire pouvant menacer la sûreté ou la sécurité des centrales nucléaires ukrainiennes devait être évitée. Aux yeux de l’opinion publique des pays hors-OTAN, la crise ukrainienne a révélé certaines choses et confirmé d’autres. Pour décrire l’ambiance médiatique dans les pays de l’OTAN, des journalistes parlent d’hystérie collective alimentée par de fausses informations.
M’hamed Rebah

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