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SABRI BOUKADOUM EN VISITE OFFICIELLE EN TURQUIE : « Alger et Ankara sont en contact permanent »

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Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, s’est rendu, hier, en Turquie, dans le cadre d’une visite officielle. Le chef de la diplomatie algérienne a échangé avec les responsables turcs, dont son homologue Mevlut Cavusoglu, sur les relations bilatérales et sur les questions régionales, en particulier la Libye et le Mali, à propos desquels il a réaffirmé la position d’Alger favorisant les solutions pacifiques aux crises et ses efforts consentis dans ce sens sur les plans régional, continental et international.

La visite du chef de la diplomatie algérienne en Turquie coïncide avec le déplacement à Moscou, de deux jours, depuis, lundi dernier, d’une importante délégation turque présidée, par le vice-ministre Sedat Önal, pour discuter de la Libye et de la Syrie, avec les responsables russes. Aussi, le déplacement, hier, du ministre Boukaddoum en Turquie a coïncidé avec celui de son homologue italien en Libye, lors duquel Luigi Di Maio a rencontré à Tripoli le chef du Gouvernement d’union national libyen (GNA) Fayez Al-Sarraj. Dans ses déclarations à la presse le chef de la diplomatie algérienne a fait savoir que dans leur travail commun, l’Algérie et la Turquie sont convaincues que les problèmes et la crise en Libye doivent être résolus, sans manquer de souligner que « nous soutenons une solution pacifique pour tout le peuple libyen ». Et de lancer à partir d’Ankara que « nous voulons par cette occasion que le peuple libyen et les pays voisins obtiennent la paix et la prospérité » a précisé le ministre Boukadoum, après avoir souligné que notre pays « partage plusieurs valeurs avec le peuple libyen », peu avant qu’il soit reçu par le président Recep Tayyip Erdogan en présence du chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu. Concernant la coopération entre l’Algérie et la Turquie, le ministre Sabri Boukadoum, après avoir salué les investissements des entreprises turques dans notre pays, a indiqué qu’après l’ouverture de notre pays au monde et la levée des obstacles financiers « les entreprises turques pourront continuer d’investir en Algérie à l’avenir » au vu des opportunités existantes chez nous. Sur les questions marquant la scène internationale et en particulier régionales, le ministre Boukadoum a indiqué qu’Alger et Ankara «  sont en contact direct » notamment entre lui et son homologue turc, Cavusoglu, sur  les questions, précise-il «  qui intéressent les deux parties, notamment au sujet de la Méditerranée et notre région, nous sommes en contact permanent » a poursuivi M. Boukadoum. Dans son annonce de la visite du MAE Boukadoum, hier, en Turquie, le ministère des affaires étrangères a indiqué que ce déplacement sera rythmé par des discussions avec la partie turque sur « l’évaluation de la coopération bilatérale et à un échange de vues sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun », dont sans nul doute la Libye, sur fond des derniers développements qu’a connus la crise libyenne. Depuis l’annonce par le GNA et le Parlement libyen à un cessez le feu et «de mettre fin à toutes les hostilités en Libye » et appelé «à la tenue d’élections législatives et présidentielles» ainsi qu’à la reprise des exportations de pétrole, les efforts en vue d’accélérer l’avènement du dialogue inter-libyen se multiplient, notamment par Alger, à travers ses échanges avec les responsables de pays étrangers, principalement acteurs sur la scène libyenne. Aussi, il est à rappeler que la représentante spéciale par intérim du Secrétaire général des Nations unies pour la Libye, rencontrant dimanche passé le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul-Gheit, l’avait informé sur les différents efforts déployés par la mission de l’ONU pour résoudre la crise libyenne sur les plans politique sécuritaire, économique, et notamment par le suivi de la mise en œuvre des résultats du sommet de Berlin sur la Libye. Des efforts qui visent, selon Stéphanie Williams, d’« assurer l’unité de l’action internationale » pour accompagner les parties libyennes dans leur dialogue politique, lequel, a-t-elle précisé, « doit être global et inclusif » a déclaré la responsable onusienne du dossier libyen.
Karima Bennour

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