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Réunion tripartite sur la Syrie en Russie : La victoire d’Alep trace la voie du règlement de la crise syrienne

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Les ministres de la Défense et des Affaires étrangères russes, iraniens et turcs se sont réunis, hier à Moscou, pour discuter de la situation en Syrie, sur fond des derniers développements survenus à Alep, deuxième grande ville de la République syrienne.
La défaite cuisante des groupes terroristes, dont Daech et Djabhet Nosra, à Alep, a totalement changé la donne.
La réunion tripartite de Moscou dessine, en effet, un processus plus soutenu et pertinent, et de surcroît, à l’abri des tergiversations d’acteurs du cercle «Les Amis de la Syrie».
La tenue de la réunion tripartite de haut niveau, hier à Moscou, entre les responsables de Russie, d’Iran et de Turquie sur la Syrie, marque, outre l’enracinement de la nouvelle dynamique politico-diplomatique et militaire du règlement de la situation en Syrie, l’engagement de ces trois pays à se porter garants pour réussir ce processus.
Alors que les chefs de la diplomatie et les ministres de la Défense, des trois pays précités, se concertaient hier à Moscou, leurs experts respectifs se penchaient, de leur côté, à peaufiner la Déclaration finale de ces deux rencontres tripartites, à Moscou, sur la Syrie. Document, dans lequel les trois pays constituant, faut-il le noter, le nouvel axe, par et à travers lequel se traduira le règlement effectif de la situation en Syrie, dont Moscou, Téhéran et Ankara se sont engagés à se porter garants de ce nouveau processus, qui s’est dessiné suite à la libération, il y a deux semaines, des quartiers Est d’Alep, jusque-là occupés par des terroristes, dont nombreux terroristes étrangers se sont déversés en Syrie.
Un nouvel axe qui vient de se former pour le traitement et le règlement de la situation en République syrienne, succédant aux cycles de nombreuses rencontres et pourparlers entre Moscou et Washington, sur la Syrie, en vain; et que les trois pays se sont engagés à conjuguer leurs efforts et «plancher» sur un accord entre les autorités syriennes et l’opposition, a annoncé, hier, le ministre russe des Affaires étrangères, Serguë Lavrov, à l’issue des négociations sur la Syrie qui se sont déroulées Astana.
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a affirmé, hier, que toutes les précédentes «tentatives entreprises par les États-Unis ou leurs partenaires pour se mettre d’accord sur des efforts conjoints ont voué à l’échec», précisant, également, qu’aucune de ces tentatives et initiatives «n’a exercé une réelle influence sur la situation sur le terrain». Déclaration non fortuite du premier responsable de l’Institution militaire russe, qui renseigne, on ne peut mieux, sur la réussite, outre de l’approche politique de Moscou en direction de Damas, mais aussi de la stratégie adoptée et promue par le Kremlin, dans son traitement de la crise syrienne et de la teneur à donner à ses relations avec la République syrienne.
Indiquant, plus loin, que la Déclaration de la rencontre des trois pays, à Moscou, est «un Document minutieux» et aussi, indiquera Choïgou, «extrêmement nécessaire», a-t-il déclaré, lors de sa réunion avec son homologue, le ministre iranien de la Défense, Hossein Dehghan, hier à Moscou.
La tenue de la rencontre des responsables précités de Russie, Téhéran et Ankara à Moscou, hier, a été par la même occasion une des premières réponses aux commanditaires de l’assassinat, la veille, lundi soir à Ankara, de l’ambassadeur russe, Andreï Karlov, connu pour avoir été l’artisan du dégel des relations russo-turques, permettant le rapprochement entre la Fédération de Russie et la Turquie.
La rencontre d’hier, dans la capitale russe, des ministres de la Défense et des Affaires étrangères de ces trois pays, marque une nouvelle ère, non pas seulement vers le début d’un règlement effectif de la crise syrienne, mais aussi des nouveaux rapports, dans la région et le Monde.
La suprématie du rôle de ces pays à contribuer considérablement à la mise en route du processus politique pour aider la République syrienne et son peuple à sortir du bourbier dans lequel ils ont a été plongés, depuis plus de cinq ans, s’avère, outre qu’incontournable, mais vérifiée.
Les derniers développements survenus, en effet, sur le terrain, notamment la libération d’Alep-Est, de la terreur et de la barbarie terroristes, a constitué un tournant essentiel dans le traitement de la situation en Syrie. Ce qui a ouvert la voie au lancement, hier à partir de Moscou, de la nouvelle dynamique politico-diplomatique et militaire, dans le règlement de la crise en Syrie, inscrivant, en priorité, la lutte «effective» en Syrie contre le terrorisme, en soutien à celle que mènent, depuis plus de quatre ans, les Institutions de la République syrienne et, à leur tête, celle militaire.
Par leur approbation, les ministres de la Défense et des Affaires étrangères de Russie, de l’Iran et de Turquie montrent, selon le responsable militaire russe, Sergueï Choïgou, la volonté, outre d’«agir comme garants», mais aussi, a-t-il soutenu, «de résoudre, conjointement, les questions urgentes de la crise syrienne», a-t-il indiqué.
Karima Bennour

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