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Réunion, hier, de l’intersyndicale : Appel à des rassemblements au niveau régional et national

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La pause de l’Intersyndicale était de courte durée. Réunis hier à Alger, comme prévu, les 13 Syndicats autonomes de différents secteurs ont décidé de renouer avec la contestation.

Après moult réflexions, notamment sur les événements qui ont secoué la ville de Béjaia, l’intersyndicale s’est montrée déterminée à poursuivre son combat pour le maintien de la retraite anticipée. Elle a annoncé la tenue de 4 rassemblements régionaux dans plusieurs villes du pays le 28 janvier prochain ainsi qu’un rassemblement national dont la date sera fixée ultérieurement. Contrairement à ce que certains médias avaient rapporté, l’envie de l’intersyndicale de reconduire son mouvement de contestation ne s’est pas atténuée. Les violentes émeutes dont a fait l’objet la ville de Béjaia n’ont pas eu d’effet dissuasif sur les 13 syndicats autonomes. Ainsi, la réunion qui les a regroupés, hier, au siège du CNAPEST à Alger a découlé vers la décision d’organiser des rassemblements devant les sièges des wilayas de Batna, Sidi Bel Abbès, Ouargla et Blida et ce le 28 janvier prochain, a fait savoir le secrétaire général du CLA, Idir Achour. Il a également indiqué que l’intersyndicale a retenu lors de cette réunion l’option d’un rassemblement national dont la date sera fixée prochainement. Idir Achour a souligné d’autre part que l’intersyndicale a décidé d’installer une commission afin d’aller vers la création d’une confédération nationale des syndicats autonomes.
Lors de ce rendez-vous, souligne-t-il, également, il a été question de faire assumer à l’État la responsabilité de ce qui se passe à savoir l’explosion sociale. L’intersyndicale compte se réunir le 4 février prochain, et décidera de la suite à donner à son mouvement de contestation.
Pour rappel, l’Assemblée populaire nationale (APN) avait adopté le 27 novembre dernier l’amendement oral présenté, sur instruction du président Bouteflika par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale Mohamed El Ghazi, au projet de loi. L’amendement prévoit notamment l’attribution pendant deux années de la pension de retraite, avec jouissance immédiate au profit des travailleurs salariés, âgés de 58 ans en 2017 et 59 ans en 2018 et qui ont totalisé 32 années au moins de service effectif ayant donné lieu au versement de cotisations. L’intervention du Président n’avait toutefois pas réussi à calmer la grogne des fonctionnaires.
Les syndicats avaient estimé que cette mesure n’était qu’un report du problème. À rappeler que l’intersyndicale avait entamé sa série de grèves reconductibles les 18 et 19 octobre 2016 ensuite les 24 et 25 du même mois. Une autre série a été organisée les 21, 22, 23, 27, 28, et le 29 novembre 2016. Un rassemblement national empêché par les forces de l’ordre a, notamment, eu lieu à Alger à la place de la Grande poste le 27 novembre 2016.
L’intersyndicale est actuellement composée de 13 syndicats de différents secteurs d’activités de la Fonction publique.
Y sont adhérés, le CNAPEST, le SNTE, le SATEF, le SNPSP, le CLA, le SNAPEST, le SNAPTEP, le SNAPEP, le SNVFAP, le SNATEGS, le SAFAP, l’UNPEF, et le syndicat national des imams. Elle revendique le maintien de la retraite anticipée, la protection du pouvoir d’achat des travailleurs, et la concertation des syndicats autonomes dans l’élaboration du nouveau code de travail.
Ania Nch-NB

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