Accueil ACTUALITÉ Effondrements des balcons à Alger : Un danger au quotidien

Effondrements des balcons à Alger : Un danger au quotidien

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Les effondrements des balcons se multiplient en Algérie. Jour après jour, le danger de mort guette les piétons algérois, en raison de la fragilité d’un grand nombre de constructions, essentiellement celles datant de l’époque coloniale.

Hier encore, dans la place de 1er-Mai, à quelques encablures de la bouche du métro, les habitants se sont réveillés sur l’effondrement d’une partie d’un balcon. Un cordon de sécurité a été, immédiatement, installé sur les lieux, afin de protéger les passants, nous explique-t-on sur place.
Heureusement, pour cette fois-ci, il n’y a pas eu de victimes sur cette route, habituellement très fréquentée. Rénovée, il y a quelques mois, ses habitants n’ont pas caché leur crainte de voir d’autres parties de la bâtisse s’effondrer. D’ailleurs, rencontrés, hier, lors d’une courte virée sur les lieux de l’incident, ces derniers ont affirmé que tant que le problème du vieux bâti n’est pas définitivement réglé, ils continueront à vivre avec la peur au ventre. «Personne n’est à l’écart, nous vivons tous en danger», nous dira l’un des habitants du voisinage. Pour leur part, les passants avaient l’air surpris. Ne manquant par de lancer des commentaires ironiques, ils semblent, néanmoins, effrayés par l’idée de mourir de la sorte. «Bientôt, nous allons marcher avec des casques sur la tête», lancera l’un d’eux ironiquement. Ce spectacle a, par conséquent, attiré une foule de passants curieux venus exprimer leur crainte quant aux dangers que représentent ces constructions. Ce nouvel incident vient s’ajouter à la longue et dramatique liste des effondrements qui ont eu lieu, parfois même dans les plus grandes luxueuses rues de la Capitale. Il convient, dans ce sillage, de rappeler qu’une femme a rendu l’âme en avril 2015, suite à l’effondrement d’un balcon dans le boulevard Mohamed-V, au cœur de la Capitale. La victime, institutrice de son état, était de passage lorsqu’un bloc de béton s’est détaché du quatrième étage et lui est tombé sur la tête. Malheureusement, la victime qui avait perdu beaucoup de sang a rendu l’âme à son arrivée à l’hôpital. Quelques mois plus tard, soit au mois d’août, un autre effondrement a eu lieu dans le même boulevard. Les autorités n’ont, hélas, pas retenu la leçon. On se rappellera, aussi, qu’en 2013 un adolescent avait perdu la vie après avoir été blessé lors de l’effondrement d’un auvent en carrelage construit illicitement au-dessus de la devanture d’un magasin de vêtements situé à la principale artère de la Capitale, en l’occurrence la rue Didouche-Mourad. Du côté de la Casbah d’Alger, les scénarios sont de plus en plus inquiétants. En effet, dans cette partie d’Alger, c’est carrément la Veille-Médina d’Alger qui risque de s’effondrer comme un château de cartes. Le chantier consistant à restaurer le vieux bâti de la Capitale est, certes, ouvert, mais il peine à avancer et à en finir avec la hantise de la menace sur la vie des piétons. Ainsi, cet énième incident ouvre la porte à de nombreuses interrogations sur l’opération de réhabilitation du vieux bâti lancée par la wilaya d’Alger en 2014, et pour laquelle les pouvoirs publics ont mis le paquet. En effet, une enveloppe de 700 milliards de centimes a été allouée à l’opération. Selon les chiffres fournis par le wali, lors du lancement de l’opération, actuellement 1 433 immeubles (22 859 logements) implantés dans les communes du centre-ville d’Alger ont besoin d’être «rénovés et consolidés», dont 792 bâtisses (13 791 logements) sont en cours de réhabilitation.
Lamia Boufassa

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