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Retour aux vacances d’hiver de 15 jours au lieu de 10 jours : Benghebrit cède à la pression des élèves

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Désormais, le ministère de l’Éducation nationale n’est plus en mesure de s’imposer et maintenir ses décisions. Le département de Nouria Benghebrit a cédé pour la seconde fois à la pression des élèves qui ont réclamé des vacances d’hiver de 15 jours au lieu de 10 tel qu’il a été décidé auparavant.

Aussitôt exprimés, le ministère a exécuté leurs désirs en leur ajoutant même un bonus de 4 jours. Les vacances ont commencé hier après-midi et devront s’étendre jusqu’au 8 janvier prochain.
Le ministère de l’Éducation nationale serait-il en train de perdre de l’autorité? À peine quelques jours après avoir renoncé au calendrier du Baccalauréat fixé à 3 jours, voilà qu’aujourd’hui il remet en cause une autre décision qui est celle de réduire les vacances d’hiver.
La tutelle semble, en effet, ne pas pouvoir aller jusqu’au bout de ses réformes, en raison d’une pression exercée par les élèves qu’elle aurait pu, pourtant, gérer d’une autre manière. En réponse à cette pression, la responsable du secteur a choisi la facilité et la rétraction. Benghebrit a annoncé hier sur sa page facebook qu’un réaménagement a été opéré pour cette année.
«Les vacances commencent aujourd’hui, mardi 20 décembre, jusqu’à dimanche matin, 8 janvier 2017», a-t-elle précisé. Mais ce qui est le plus étonnant dans ce scénario, faut-il le faire remarquer, est que non seulement Benghebrit a répondu favorablement aux élèves mais elle a, en outre, décidé de rajouter 4 jours de congé.
Les vacances d’hiver passeront, ainsi, de 15 à 19 jours ! Pourtant, il y a une semaine, la ministre avait déclaré, pour justifier sa décision, que la réduction des vacances d’hiver de 15 à 10 jours répondait à «des critères internationaux». Elle avait expliqué que ces vacances n’ont pas été écourtées de manière anarchique, mais sur la base d’une étude comparative entre l’Algérie et d’autres pays, afin d’adapter les vacances scolaires aux critères internationaux. Mais puisque c’est ainsi, pourquoi alors avoir changé d’avis ? Pour les syndicats autonomes, la réponse est claire. Le ministère de l’Éducation nationale «veut acheter la paix sociale au détriment de la qualité», estime le secrétaire général du Satef. Boualem Amoura qui n’a pas voulu mâcher ses mots qualifie la situation de «jeux de belotte», accusant la tutelle de manquer de volonté politique et de courage.
Pour le syndicaliste, si le département de Benghebrit avait consulté les différentes parties concernées, à savoir les parents, les élèves et les partenaires sociaux, elle ne serait pas arrivée à remettre en cause sa crédibilité. «Le ministère a pris des décisions irréfléchies et dans la précipitation. C’est normal d’en arriver à ce stade», a déclaré notre interlocuteur. Amoura qui a exprimé sa déception s’est interrogé quant à l’avenir de l’École qui n’arrive pas à retrouver la stabilité. Le président de l’Association des parents d’élèves, Khaled Ahmed, a lui aussi regretté que Benghebrit ait cédé encore une fois aux caprices des élèves.
Dénonçant les actes de violences qui ont eu lieu, lundi à Béjaia, et qui, selon lui, seraient l’œuvre de gens étrangers à l’École, Khaled Ahmed avait souhaité le maintien du calendrier de 10 jours de vacances.
Selon lui, il aurait été plus sensé de maintenir cet agenda puisque beaucoup de temps avait été perdu à cause des grèves, rappelant également que les élèves avaient eu une semaine de vacances, le mois de novembre dernier.
Ania Nait Chalal Nait Baha

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