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Remaniement ministériel : huit nouvelles têtes au Gouvernement

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Attendu, depuis plusieurs mois, le président Bouteflika a procédé, avant-hier, à “un nettoyage partiel” au sein du gouvernement. Le chef de l’État a, ainsi, effectué quelques changements au sein du gouvernement, et la liste des nouveaux débarqués en dit longuement sur la volonté du président de la République de transmettre le flambeau aux générations montantes. Dans le nouveau gouvernement, toujours dirigé par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, plusieurs nouvelles têtes ont fait leur entrée au sein de l’équipe gouvernementale. Ils occupent des secteurs clés, à l’instar des Travaux publics, Transports, Finances et de l’Énergie. Dans ce sillage, l’ex-wali et ancien secrétaire général du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, Abdelkader Ouali, est chargé du portefeuille des Travaux publics, et ce, en remplacement de Abdelkader Kadi, nommé à l’Agriculture.
Par ailleurs, le portefeuille des Transports a été confié à Boudjemâa Talai qui a occupé le poste de président du groupe sidérurgie et métallurgie (Imetal). Le département des Finances a été confié à l’ex-délégué général de l’Association des banques et établissements financiers (Abef), Abderrahmane Benkhelfa, analyste économique, le nouveau ministre des Finances arrive à la tête de ce département important dans un contexte particulier. La chute des revenus pétroliers contraint le gouvernement à revoir sa politique économique et à durcir les conditions d’exercice des activités de commerce extérieur. De surcroît, le département de l’Énergie a été attribué à Salah Khebri. Diplômé puis enseignant à l’Institut national des hydrocarbures(INH), avant d’être un cadre supérieur à Sonatrach, Khebri avait occupé le poste de DG de l’Institut algérien du pétrole (IAP, Boumerdès) qu’il quitte sous l’ère de Chakib Khelil. La question que posent les observateurs avec acuité est si le nouveau ministre de l’Énergie changera-t-il de politique sur la question du gaz de schiste ? Quant, à l’ex-DG de l’Agence thématique de recherche en sciences et technologie (ATRST), Iman-Houda Feraoun, elle a été nommée ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication. C’est la plus jeune de la nouvelle équipe.
Le professeur Feraoun, 36 ans, est la plus jeune ministre du nouveau gouvernement. Tout juste nommée, elle a suscité la curiosité des Algériens. Née à Sidi-Bel-Abbès en 1979, la jeune ministre n’a quitté sa ville natale que très peu de fois. À 16 ans, elle décroche son Bac en sciences exactes, et s’inscrit à l’université Djilali-Liabes de Sidi-Bel-Abbès où elle décroche, 3 années plus tard, un DES en physique du solide. Passionnée par cette discipline, elle décroche en 2001 son magister avec mention «très honorable». En 2005 et toujours avec le même rythme, Iman-Houda Feraoun décroche son doctorat en méthodes de simulation des métaux et leurs alliages, à l’université de Sidi-Bel-Abbès. La même année, elle décroche également un titre à l’université de Belfort, en France, pour sa thèse industrielle en sciences de l’ingénieur. En 2008, elle obtient son habilitation, cinq ans plus tard, en 2013, elle accède au grade de professeur. Iman-Houda Feraoun devient, après plusieurs années passées dans sa ville natale, directrice générale de l’Agence thématique de recherche en sciences et technologie (ATRST). C’est sans doute l’une des ministres qui possède un profil très intéressant. En remplacement à Khalil Mahi, le président du groupe parlementaire du parti du FLN à l’Assemblée populaire nationale (APN), le député Tahar Khaoua, a été nommé ministre des Relations avec le Parlement. Tahar Khaoua, député depuis 2002, président du groupe parlementaire du FLN, est docteur en sciences politiques, licencié en sciences juridiques, diplôme de post graduation en diplomatie, avocat, enseignant à l’université de Batna, à 33 ans président de la commission des finances et du budget à l’APN, membre influent du Parlement africain chargé des droits de l’homme.
Entre autres, Azzedine Mihoubi, ancien secrétaire d’État à la Communication, fait son retour au gouvernement et se voit confier le département de la Culture. Écrivain et homme de lettres né en 1959 à M’sila, Azzedine Mihoubi a eu à présider le Haut-Conseil de la langue arabe par le passé et a été le directeur de la Bibliothèque nationale. Le recteur de l’Université d’Alger et frère d’Abdelkader Hadjar, ambassadeur et influent membre du Front de libération nationale, Tahar Hadjar a hérité du portefeuille de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Lamia Boufassa

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