Annoncé concluant à l’occasion de la visite du Premier ministre français, Manuel Valls, les 9 et 10 du mois d’avril dernier, le projet de réalisation d’une usine de montage de la marque Peugeot en Algérie, ne l’a finalement pas été. Cependant, il semblerait que ce n’est qu’une partie remise, puisque selon des sources bien informées, le projet est en passe d’être débloqué.
Il est bon de rappeler que lors de son voyage en Algérie, le staff gouvernemental français qui a participé avec son partenaire algérien au troisième comité interministériel de haut niveau, a été marqué par des tensions diplomatiques, à tel point qu’aucun partenariat d’affaire n’a abouti à l’issue de cette rencontre. Pourtant, l’agenda a été annoncé des plus riches en matière de projets d’investissements où figure en tête la mise sur pied de la société Peugeot-Algérie (PSA) dont l’installation est prévue dans la wilaya d’Oran. En effet, à croire une source émanant d’un partenaire algérien détenteur de 15,5% des parts dans l’actionnariat de cette société, tout porte à croire que les choses vont bon train à même de relancer le dialogue entre les deux pays pour la concrétisation de cet investissement. Selon la même source, une importante réunion s’est tenue, hier, au niveau du ministère de l’Industrie et des Mines. Celle-ci devait faire le point autour de cette question. Précisément, il s’agissait de faire une évaluation approfondie de l’état de lieux, pour envisager toutes les voies possibles qui pourraient dégeler le projet. Selon des indiscrétions, l’une des raisons à l’origine de ce blocage était le fait que l’investissement, tel qu’il a été présenté par la partie française, était en faveur de celle-ci, quand bien même la loi sur l’investissement étranger est claire à ce sujet et stipule que le partenaire national demeure le principal actionnaire. Après le démarrage de l’usine de construction de Renault Algérie le 10 novembre 2014 à Oran, il était attendu par le «partenariat d’exception Algéro-français» de consolider cette relation bilatérale par l’implantation de la marque du lion dans la même région de l’Est du pays.
En plus, donc, de la rencontre devant se tenir au niveau du siège du département d’Abdessalem Bouchouareb qui laisse croire au dénouement de ce dossier, une autre donne concoure à confirmer cette probabilité. Il s’agit de la visite du Président-directeur général de Peugeot, effectuée au milieu de mai dernier à Téhéran (Iran), où s’est tenu le deuxième forum d’affaires algéro-iranien, pour rencontrer Bouchouareb en personne. Même si l’information n’a pas été confirmée par le premier responsable en charge du secteur d’investissement, il semblerait que les deux parties ont remis au goût du jour la question. D’autre part, et par contre, de par le développement du secteur automobile au pays, à se demander si l’affaire inhérente au projet de Peugeot connaîtra son épilogue dans les jours, voire semaines à venir. Pas loin d’hier, selon le site d’information TSA (Tout sur l’Algérie), le gouvernement autorise les particuliers à l’importation de véhicules neufs. Ceci dit, en dépit de la nouvelle loi qui a plafonné l’importation des véhicules à 152 000 unités pour l’année 2016, et laquelle s’impose aux concessionnaires automobiles, « les importations de véhicules automobiles par les personnes physiques ou morales pour leurs propres besoins et non destinés à la revente ne sont pas astreintes à la délivrance d’une licence d’importation», a cité la même source une note émanant des Douanes nationales.
Farid Guellil