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PREMIÈRE VISITE, APRÈS 18 ANS, D’UN PRÉSIDENT ITALIEN EN ALGÉRIE : Sergio Mattarella à Alger les 6 et 7 novembre prochains

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Le président de la République italienne effectuera une visite officielle de deux jours, les 6 et 7 novembre prochains, à Alger, la première depuis 18 ans. Présent à Rome, à l’invitation du ministre italien des Affaires étrangères, Luigui Di Maio, pour participer au Sommet Italie-Afrique, tenu les 6 et 7 octobre derniers, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra avait déclaré, aux médias, que la visite du président italien, Sergio Mattarella, en Algérie « sera un grand moment historique ».

Les entretiens du ministre Ramtane Lamamra avec son homologue italien, à Rome, octobre dernier, ont porté, pour rappel, sur« le calendrier de la coopération bilatérale » entre l’Algérie et L’Italie, particulièrement concernant la prochaine réunion de haut niveau algéro-italienne, prévue en Algérie, ainsi que « la visite d’État que devra effectuer le président italien en Algérie ultérieurement », avait indiqué, pour rappel, octobre dernier, le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères. Déclarant que la visite du président italien en Algérie « sera un moment historique », le ministre Ramtane Lamamra a déclaré que « nous avons une histoire commune qui s’est développée pendant la guerre de libération, également, grâce à Enrico Mattei. C’est une relation organique, elle ne se limite pas à un secteur précis», a déclaré le chef de la diplomatie algérienne, citant le fondateur d’ENI et la guerre de libération. De son côté, sur les relations et la coopération entre ces deux pays, des deux rives de la méditerranée, l’Algérie pour sa partie Sud et l’Italie celle du Nord , l’ambassadeur italien à Alger, avait déclaré récemment, aux médias locaux, que son pays « avait beaucoup d’espoirs dans les réformes économiques en cours en Algérie » et surtout dans l’amélioration a-t-il ajouté «  du climat des affaires, ainsi que des réformes bancaires», a affirmé l’ambassadeur italien, souhaitant qu’«une place de choix soit réservée à l’Italie dans le cadre de ces réformes». Si les deux pays se concertent d’une manière soutenue sur les questions d’intérêts communs ayant trait à l’actualité régionale et internationale, les entretiens entre Alger et Rome, s’agissant du règlement de la crise libyenne font ressortir « une convergence des vues sur l’impératif d’une action rapide » et soutiennent le processus en cours pour la tenue des élections libyennes, selon le calendrier dégagé par le dialogue inter-libyen, et la démarche contenue dans les résultats des Conférences de Berlin I et II sur la Libye. À cette même occasion de la rencontre Italie-Afrique, le chef de la diplomatie italienne a remercié son homologue algérien «pour la solidarité que l’Algérie a démontrée envers l’Italie au début de la pandémie, notamment avec les dons de matériel médical que le Croissant-Rouge algérien a octroyé à la Croix-Rouge italienne». Par la voix de son chef de la diplomatie, l’Italie a également exprimé sa gratitude à l’Algérie pour «la coopération lors du rapatriement de centaines d’Italiens qui se trouvaient en Algérie» au début de l’urgence du Covid-19. Le MAE italien , Di Maio, a tenu à souligner que «l’Italie apprécie les efforts prodigués par l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme et le renforcement des institutions dans les pays du Sahel afin de combattre les raisons profondes de l’instabilité dans la région». Qualifiant le partenariat italo-algérien de «fortes relations d’amitié et de partenariat stratégique qui lient les deux pays», Di Maio a exprimé «le grand intérêt de l’Italie à approfondir le dialogue politique avec Alger». La visite du président italien en Algérie intervient, dans un contexte particulier, avec la crise en approvisionnement en gaz et la hausse de ses prix auquel est confronté l’Europe, mais aussi après l’échec des dirigeants européen à dégager une réponse commune sur ces questions, alors que l’hiver s’annonce très froid pour les citoyens européens. Les pays d’Europe demeurant les principaux partenaires de l’Algérie, avec 61,11% des exportations algériennes et 53,32% de ses importations de cette région du monde, dont les pays de l’Union européenne (UE), avait indiqué, début mois courant, la direction des Douanes (DGD). En effet , selon toujours la DGD, les exportations algériennes vers les pays européens ont atteint durant les sept mois de l’année en cours, près de 13,23 mds usd, contre 14,89 mds usd, durant la même période de 2018, enregistrant ainsi une baisse de – 11,19% et l’Algérie a importé des pays d’Europe pour 13,89 mds usd, au cours des sept premiers mois de 2019, contre près de 14,72 mds usd à la même période de 2018, soit une baisse de -5,62%. L’Italie, l’Espagne, la France et la Grande Bretagne restant les principaux pays partenaires, en Europe, parmi les principaux clients de l’Algérie, la France arrive en deuxième position derrière l’Italie (la 1er avec 3,44 milliards de dollars).

Lamamra sur les perspectives des relations entre Alger et Rome : « Notre relation vise à devenir multisectorielle»
Après la satisfaction exprimée par l’Espagne de voir l’Algérie respecter ses engagements en matière notamment de fourniture en gaz, vers l’Europe, notamment après la décision d’Alger de son abandon du gazoduc traversant le Maroc vers l’Espagne, au profit du gazoduc Medgaz reliant la côte algérienne à l’Espagne, Il est de même pour « un approvisionnement sûr et stable » en gaz à l’Europe, à travers le gazoduc Transmed qui relie l’Algérie à l’Italie à travers notre voisin de l’Est, la Tunisie. Un point qui sera sans nul doute à l’ordre du jour, lors de la visite du président italien Sergio Mattarella, d’autant plus que le cours de la crise du gaz et la hausse de son prix notamment sur le marché européen vont se poursuivre jusqu’au printemps prochain, si ce n’est pas au-delà, selon des experts du marché mondial du gaz. Le gazoduc passant par le territoire marocain qui rendra son dernier souffle demain dimanche à minuit, sans impacts sur la demande espagnole, mais aux conséquences non moindre pour le Maroc. Pour Abdelmadjid Attar, ancien ministre de l’Énergie, ex-PDG de la Compagnie algérienne Sonatrach a évoqué une plus grande disponibilité de gaz naturel que la Sonatrach est appelé placer sur des marchés extérieurs autres que ceux de la péninsule ibérique. « Le gaz disponible devra donc être placé dans les marchés extérieurs soit sous forme de GNL soit à travers le gazoduc Transmed qui relie l’Algérie à l’Italie à travers la Tunisie », estime Abdelmadjid Attar, citant à ce titre les déclarations de l’ex-ministre de l’Énergie, Nordine Aït-Laoussine qui a abordé la question de l’utilisation de Transmed pour répondre à la demande de pays européens .Concernant le volume de gaz transporté vers l’Italie, le chef de la diplomatie algérienne, avait déclaré, lors de sa rencontre avec les médias, à Rome, début octobre, que celui-ci « est considérable » ajoutant que « notre relation vise à devenir multisectorielle» a affirmé le MAE Lamamra, qui a présenté un exposé sur «la transition énergétique en Algérie», aux travaux de la 3ème réunion ministérielle Italie-Afrique consacrée «à l’examen des défis énergétiques et climatiques auxquels fait face l’Afrique, ainsi que leurs répercussions sur le processus de développement dans les pays du continent».
Karima Bennour

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