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PREMIER JOUR DE RAMADHAN : Flambée des prix et relâchement face au confinement

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En dépit des mises en garde du ministère du Commerce, les marchés ont connu, avant-hier, à la veille du premier jour du mois de Ramadhan, une augmentation des prix des fruits et légumes. Les commerçants véreux, ignorant la conjoncture difficile que traverse le pays ainsi que les avertissements du ministre Kamel Rezig, semblent n’être animés d’aucun sentiment de solidarité et encore moins de piété.

En effet, en ce mois sacré, même le coronavirus n’a pas dissuadé les grossistes et les commerçants de détail à faire preuve de responsabilité et de solidarité surtout, notamment dans une situation sanitaire très difficile. Cette crise n’a pas empêché que le scénario des années précédentes se répéte et faire de ce mois de la miséricorde une course au gain facile et rapide, en exploitant la crise actuelle et la ruée de certains consommateurs sur les produits. Lors d’une tournée effectuée, hier matin et avant-hier jeudi, au marché communal de Belouzdad et celui d’El-Mouradia, à Alger, nous avons constaté que les prix de certains légumes et fruits ont dépassé tout entendement. Les vendeurs ont foulé aux pieds les orientations et directives du ministère du Commerce et ont fait fi des menaces du premier responsable du secteur, Kamel Rezig. Les commerçants ont provoqué une forte flambée des prix, ne répondant à aucune logique de marché. La mercuriale en folie intervient de surcroit au début du mois sacré. Ainsi, à titre d’exemple, la courgette se vent à 150 DA/kg, la tomate à plus de 100 DA/kg, alors que plusieurs autres légumes ont vu leurs prix atteindre le double. L’ail devient du coup inaccessible avec un prix qui oscille entre 1 600 DA/kg et 2 000 DA/KG. Le poivron est à 120DA/Kg. La pomme de terre a atteint 100 DA/kg. Dans le même sillage, les autres produits ont connu la même augmentation ; la salade verte 120 DA/kg, et le haricot vert à 260 DA. Également, les fruits ne sont pas épargnés par cette soudaine augmentation des prix. En témoigne le prix des oranges qui vacille entre 150 et 200 DA/kg ou encore celui de la mandarine qui tourne autour des 170 DA/kg. Les dattes qui sont très prisées durant le mois de carême ont également pris de l’aile ces jours-ci, puisque leur prix se situe entre 700 et 800 DA/kg et cela pour une variété de piètre qualité. Les pommes quant à elles, ont franchi la barre des 400 DA pour atteindre les 500 DA le kilogramme, les bananes entre 200da et 250 da.

Relâchement face aux mesures de sécurité
Par ailleurs, nous avons constaté que les gens affluent vers les marchés sans le port de masque et sans gants de protection. La majorité des personnes qui sont venues s’approvisionner ne respectent pas les mesures de distanciation sociale, alors que le nombre de victimes progresse quotidiennement de façon inquiétante, avec plus de 90 cas confirmés chaque jour. Cette baisse de vigilance inquiétante chez les citoyens, notamment à Alger, constatée depuis mercredi dans certains quartiers de la capitale devrait attirer l’attention des autorités pour parer à cette situation et veiller sur la santé de la population. Cette situtation si elle perdure confortera la propagation rapide de la pandémie Covid-19 dans le pays.
Sarah Oubraham

IL SÉVIT CONTRE LES SPÉCULATEURS
La main de fer de Kamel Rezig

Le ministre du Commerce, Kamel Rezig, s’est déplacé tôt hier matin au marché de gros de Boufarik, dans la wilaya de Blida, en ce premier jour du mois de Ramadhan. Cette sortie de terrain intervient au moment où les prix ont connu une certaine flambée. Le ministre du Commerce l’a constaté de ses propres yeux et a laissé exploser sa colère contre un commerçant sur place, menaçant de confisquer toute la marchandise et a exigé la facture d’achat. Auparavant, dans une conférence de presse tenue conjointement avec son homologue de l’agriculture, le ministre du commerce, Kamel Rezig a usé d’un ton ferme pour mettre en garde les commerçants contre toute forme de laxisme dans le respect des mesures de prévention sanitaire contre le coronavirus. «Nos services ont été instruits d’adresser un avertissement en cas de constat de non-respect des mesures de prévention, avertissement qui sera suivi de plein effet par la fermeture du commerce en cas de récidive», a prévenu le ministre. Et c’est sur la même tonalité dure que Kamel Rezig a appréhendé le phénomène de la spéculation, traditionnellement de mise durant le mois de Ramadhan. «Le Haut conseil de sécurité frappera d’une main lourde tout spéculateur qui se verra inéluctablement radié définitivement du Registre du commerce», a-t-il promis, soulignant qu’une commission mixte Commerce- Agriculture a été mise sur pied à l’effet de coordonner les efforts dans la lutte contre la spéculation, particulièrement durant le mois sacré. Enfin, et même s’il a rassuré sur la suffisance des stocks d’alimentation, Rezig n’en a pas moins appelé le citoyen à éviter le gaspillage, rappelant que le Ramadhan est surtout un mois de piété.
S. Oub.

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