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POUR CONTOURNER L’EMBARGO QUI FRAPPE LES PRODUITS AGRICOLES ISSUS DES TERRITOIRES PALESTINIENS OCCUPÉS : Le Maroc signe un accord économique avec Israël

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En marge de la visite de la ministre israélienne  de l’économie,  Orna Barbivai à Rabat, le Maroc et l’entité sioniste ont signé, lundi, un accord de coopération économique et commerciale.  Mais au final, cet accord est une véritable arnaque pour l’économie marocaine, qui va servir de lessiveuse pour blanchiment de la production agricole des colonies israéliennes dans les territoires frappés de boycott. L’économie marocaine déjà mal en point et dont l’avenir est incertain depuis l’arrivée du richissime homme d’affaires, Azizi Akhenouch, à la tête du gouvernement sera le dindon de la farce dans cette prétendue coopération.
En façade, cet accord prévoit l’augmentation des échanges commerciaux entre les deux pays, qui était de l’ordre de 130 millions de dollars/ an pour les porter à plus de 500 millions de dollars. Mais dans la réalité, c’est une voie pour contourner l’embargo qui frappe les produits issus des territoires occupés du Sahara occidental et des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés en 1948 et 1967. Il faut préciser dans ce cadre que les produits agricoles issus des territoires occupés sont frappés de boycott, depuis une résolution de l’Union européenne promulguée en 2015 et qui oblige Israël à étiqueter ses exportations agricoles pour en connaitre la traçabilité. Israël, à cette époque avait rué dans les brancards. Durant la même époque la cour européenne a invalidé plusieurs accords de pêche, dans les eaux territoriales de la RASD, conclus entre le Maroc et certains pays européens. L’accord conclu il y’a quelques jours servira justement à contourner ce boycott.
Il y’a quelques années, naissait le mouvement Boycott, Désinvestissement et sanction (BDS). Ce mouvement composé à l’origine d’organisations palestiniennes s’est élargi pour s’ouvrir à plusieurs ONG. Aujourd’hui, il est devenu une véritable hantise pour Israël au point où il avait, il y a quelques années,  démasqué la ruse qu’utilisait l’entité sioniste pour faire admettre les produits agricoles de Cisjordanie et des territoires occupés sur les marchés, en les étiquetant produits en Espagne, en Grèce, à Chypre et même en Egypte et en Jordanie. Depuis, c’est une véritable chasse aux produits agricoles des territoires palestiniens occupés qui est lancée en Europe et au Canada. Il y a quelques jours, la plus importante organisation estudiantine canadienne University of Toronto Students Union (UTSU) a réussi à faire voter une motion qui prévoit le retrait des subventions et autres investissements aux organisations qui coopèrent avec Israël qui pratique un système colonial basé sur l’apartheid. Cette initiative de l’UTSU est le fruit des efforts du groupe de solidarité avec les droits du peuple palestinien ( Solidarity for Palestian Human Rights (SPHR), qui a réagi aux tentatives de certains cercles pro-israéliens de réduire la marge de manœuvre des libertés académiques en tentant de faire voter une loi considérant la dénonciation des pratiques israéliennes dans les territoires comme de l’antisémitisme. Les accords d’échanges commerciaux entre l’entité sioniste et Rabat seront un véritable frein pour le réseau de la PME-PMI au Maroc. Ils vont permettre aux investisseurs israéliens de s’associer à certains cadors de l’économie marocaine dont le chef de file est justement Akhenouch. Cela va impacter le pouvoir d’achat de la classe des pauvres et réduire les possibilités devant la classe moyenne qui est en train de vivre des moments difficiles depuis l’apparition de la pandémie. Il faut rappeler que l’économie marocaine basée sur le pillage des richesses des territoires sahraouis a subi un coup douloureux depuis l’arrêt de la cour européenne qui a décidé l’invalidation de certains accords, de pêche et miniers surtout, conclus entre le Maroc et certains pays européens. Akhenouch espère, grâce à l’accord de coopération avec Israël, trouver le moyen de contourner l’embargo, mais cela reste peu probable quand on sait qu’il y’a une mobilisation mondiale pour mettre au ban de la communauté internationale l’entité sioniste qui fait de l’apartheid un principe de construction de la société israélienne. À noter que le mouvement BDS s’est fixé depuis sa création trois objectifs : –  La fin de l’occupation israélienne de 1967, ce qui inclut le démantèlement des colonies de Cisjordanie et la destruction du mur de séparation. – La fin du système israélien de discrimination juridique à l’égard des citoyens palestiniens d’Israël, système qui correspond aux critères de l’apartheid tels que définis par l’ONU. – L’autorisation pour les réfugiés palestiniens, chassés de force en 1948 et en 1967, de regagner leur domicile ou leur région d’origine, dans le cadre des résolutions de l’ONU sur ce point..
Slimane B.

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