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Plongée au cœur du village olympique

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Situé non loin du parc olympique de Barra de Tijuca, le village olympique des Jeux de Rio-2016 ressemble à une véritable forteresse impénétrable et interdite aux personnes étrangères sans autorisation spéciale du Comité international olympique (CIO), un précieux sésame distribué au compte-gouttes à la presse internationale accréditée.
Les organisateurs ont consacré deux jours seulement pour ce qu’ils appellent « The Olympic Village tour » où un nombre limité de journalistes internationaux triés sur le volet dont l’APS, ont été autorisés à accéder au village olympique durant une demi-journée après avoir été enregistrés quelques jours auparavant. Mais avant d’accéder à la zone internationale, dénommée village plaza où cohabitent les 206 délégations du monde entier, il faut d’abord passer par un poste de contrôle en portant un brassard vert spécial sous les yeux vigilants des militaires fortement armés et postés devant l’accès principal.
Au village plaza, on y trouve de tout : un restaurant d’une chaîne internationale, une banque, une salle pour se connecter ou encore un salon de coiffure et des boutiques de souvenirs. Le va-et-vient des athlètes et des journalistes à l’intérieur est incessant, alors que la musique retentissait de l’esplanade où se déroule chaque jour la cérémonie de lever de drapeau des pays participants. A quelques mètres de là, l’entrée principale du village olympique qui est étroitement surveillée par plusieurs agents se relayant tout au long de la journée. Aux fenêtres des bâtiments, chaque délégation a déployé son drapeau. Ou plutôt ses drapeaux car, déjà, s’est installée une certaine rivalité. Et à ce jeu-là, ce sont les Brésiliens qui l’ont emporté puisque le leur couvre toute la façade de leur building de 18 étages. Impressionnant juste devant les Chinois !

Le bloc 18 aux couleurs de l’Algérie
Installée dans le bloc 18, juste à l’entrée du village olympique, la délégation algérienne occupe deux étages, les 16e et 17e qui bénéficient d’une vue imprenable sur l’une des deux principales avenues du village Olof Palme.
Outre l’Algérie, le bâtiment est occupé par plusieurs autres pays dont la Tunisie et l’Angola. L’accès aux bâtiments des délégations est également surveillé par des militaires. La délégation algérienne est logée dans 16 appartements individuels et doubles, dont deux ont été transformés en une mini-clinique et quartier général où se traitent toutes les affaires quotidiennes des athlètes. « On est bien installé malgré quelques problèmes à notre arrivée. Tout est rentré dans l’ordre maintenant. Les chambres sont spacieuses mais non-équipées de télévisions. On est obligé d’aller au salon pour voir la télé », a commenté le rameur Sid-Ali Boudina.
La mini-clinique est dirigée par un personnel médical constitué de six personnes dont deux médecins. Elle est ouverte 24 heures sur 24. « Pour la première fois, le cabinet est équipé de tout le matériel nécessaire dont des moyens de physiothérapie. Nous travaillons en étroite collaboration avec les médecins brésiliens », a déclaré le kinésithérapeute Salim Djarreche à l’envoyé spécial de l’APS.
Juste à côté de la mini-clinique, se trouve le bureau administratif situé au 17e étage qui fait office de quartier général de la délégation algérienne où sont centralisées toutes les informations. Il est réservé aux réunions quotidiennes des responsables des différentes fédérations présentes.
Equipé d’ordinateurs, le bureau fonctionne sans discontinuité sous la houlette de Zhor Guidouche et Driss Houes, le chargé de communication. « Le bureau est ouvert tous les jours, c’est le lieu des briefings quotidiens avec les différents responsables. Le travail commence dès 7h00 du matin, juste après la réunion du chef de mission Amar Brahmia avec les responsables du CIO qui traite de tous les problèmes rencontrés par les délégations dans le village olympique », a précisé Houes. La délégation algérienne dispose de six assistants dont la plupart sont des traducteurs, brésilien, français et suisse pour les aider dans leur mission quotidienne.

Restaurant géant, choix Halal limité
Le village olympique possède un restaurant géant sous une tente impressionnante, la deuxième plus grande au monde, selon un traducteur de la délégation algérienne. Il s’étale sur plusieurs centaines de mètres tout au long de l’avenue Olof Palme. Le « resto » est scindé en trois parties : la première est réservée aux travailleurs du village, la seconde constitue le principal restaurant de la famille olympique, tandis que la troisième est destinée aux volontaires. Il existe également un fast-food d’une chaîne internationale qui attire beaucoup d’athlètes. Selon le président de la Fédération algérienne de tir sportif, Rabah Bouzid, le restaurant du village n’offre pas beaucoup de variétés Halal par rapport à sa grande surface : « L’espace de la nourriture Halal à l’intérieur du restaurant est très réduit et insignifiant. On compense ce manque par les fruits et fromages ».
A côté du restaurant, une polyclinique destinée exclusivement à la famille olympique. Elle est ouverte de jour comme de nuit avec une pléiade de médecins spécialistes à la disposition des délégations gratuitement. Le village olympique est équipé également de deux salles de prière qui se trouvent juste derrière le bâtiment de la délégation algérienne, sur l’avenue Salvador Allendi. Pour la distraction des athlètes au village, pas grand-chose à signaler: une simple salle de sport, un terrain de football et des piscines tout autour des bâtiments mais qui restent désertes en cette période d’hiver au Brésil. La nuit commence à tomber sur le village et les projecteurs à s’allumer mais pas question de baisser la garde pour le personnel chargé de la sécurité des lieux. L’heure de quitter le village approche et un agent de sécurité en voyant sa montre n’a pas hésité à le faire savoir aux journalistes qui ont eu la chance de pénétrer ce « bunker » doré, laissant derrière eux un lieu spécial où se côtoient, en l’espace de la quinzaine des Jeux, des stars mondiales et des sportifs anonymes du monde entier.

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