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Ouled-Maâref (Médéa) : une commune marginalisée

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Cette commune, qui a souffert longtemps des affres du terrorisme, tente de panser ses blessures et de se relever de nouveau. Les villageois d’Ouled-Maâref continuent de vivre dans des conditions déplorables.
Ils souffrent du manque de projets de développement. Le cas de cette localité, sise à 71 km au sud du chef-lieu de wilaya, comptant plus de 10 000 habitants, est flagrant. La plupart des villages et hameaux de cette commune demeurent à ce jour enclavés, vu qu’aucun projet de grande envergure n’a été réalisé pour rompre l’isolement de la population, qui vit dans des conditions précaires, voire lamentables.
Ouled Maâref, qui a souffert longtemps des affres du terrorisme, tente, tant bien que mal, d’effacer ses blessures et de se relever. Les petits chantiers de construction constituent, malgré tout, une bouée de sauvetage pour cette commune enclavée et sans ressources. En effet, la commune d’Ouled Maâref, à vocation agricole, accuse un retard considérable en matière de développement local par rapport aux autres communes de la wilaya de Médéa. C’est l’absence d’investissements dans le secteur agricole, en dépit du fait que la région a une vocation agro-pastorale. Pour la remettre sur les rails, il faut des investissements », dit un agriculteur. Selon lui, « seule l’agriculture intensive peut relancer la machine économique ». Les habitants, quant à eux, endurent moult problèmes liés, notamment à l’absence d’une couverture sanitaire suffisante, de logement, de transport scolaire ou encore de réseau routier. Mais, l’alimentation en eau potable reste le problème majeur pour les habitants de certains hameaux assez peuplés. En effet, malgré les efforts consentis par les autorités locales, l’alimentation en eau reste en deçà des besoins de la population. Pour ce qui est des infrastructures sanitaires, le seul dispensaire existant est loin de répondre aux besoins des citoyens.
« L’équipement médical y est insignifiant, et les personnels paramédical et médical sont insuffisants pour assurer une réelle couverture sanitaire de la population du village de Trayfia et de celle des zones rurales éparses », affirme notre interlocuteur. D’autre part, le manque d’infrastructures sportives freine l’épanouissement de la jeunesse locale qui, faute de moyens, se tourne vers la fréquentation des cafés pour les nantis, tandis que les démunis n’ont pour moyens que de flâner à longueur de journée. Aussi, certains bourgs sont isolés de la commune-mère, en raison de l’insuffisance de structures routières. « Notre ville se dégrade de plus en plus, rien n’encourage à exercer des activités culturelles ou sportives dans cette commune », dira un étudiant universitaire.
Certains jeunes souhaitent la création d’un minimum de structures de sports et loisirs, qui leur permettront de colmater l’oisiveté qui les menace. « Nous n’arrivons pas à comprendre pourquoi notre localité enregistre, depuis des années, un déficit en matière de développement et d’amélioration du cadre de vie », conclut un citoyen, dépité. Et d’ajouter : « Les responsables locaux changent, mais rien ne change dans notre
commune ! »
Zarouat M.

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