Accueil ACTUALITÉ Manifestations pro-Palestine : Les étudiants américains maintiennent la pression

Manifestations pro-Palestine : Les étudiants américains maintiennent la pression

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Hier, les manifestations pro-palestiniennes, qualifiées de «révolution universitaire», commencées pacifiquement il y a 15 jours, se poursuivaient sur les campus aux Etats-Unis malgré la violente répression policière et les sanctions contre les étudiants.
Des affrontements ont eu lieu à l’Université de Californie à Los Angeles. Le porte-parole du maire de la ville, Zach Seidel, a déclaré sur la plateforme « X » que la police de Los Angeles « a immédiatement répondu à la demande du président de l’université de fournir un soutien sur le campus ». Le réseau américain CNN a confirmé que la police a arrêté 1 000 manifestants sur plus de 25 campus universitaires américains dans 21 États depuis le 18 avril, sur fond de manifestations pro-palestiniennes. Les observateurs ont confirmé que la jeunesse progressiste américaine adhère à la cause palestinienne comme jamais auparavant, entraînant des pressions politiques qui pourraient remettre en question le soutien de longue date accordé à l’entité sioniste par l’establishment politique américain dominant dans le pays, constitué des deux partis, républicains et démocrates, prétendus rivaux. Selon ces observateurs, les manifestations qui ont éclaté à cause de l’agression sioniste contre Ghaza révèlent désormais les divisions idéologiques aux Etats-Unis et de nouvelles tendances politiques, et pourraient conduire à une exacerbation de la campagne électorale et à davantage d’éloignement des questions de politique nationale.
De son côté, le réseau américain « NBC News » a déclaré que de hauts responsables américains étaient de plus en plus préoccupés par l’expansion des manifestations universitaires et considéraient l’éventuel accord de trêve à Ghaza comme le seul moyen d’apaiser les réactions politiques intérieures à la gestion de la crise par le président Joe Biden. Le réseau a cité des responsables de l’administration américaine lors de leurs conversations privées disant que l’un des avantages importants d’une percée diplomatique pourrait être l’impact de cette avancée sur les manifestations en cours sur les campus universitaires ces derniers jours. Le site américain « Axios » a confirmé les inquiétudes des démocrates qui s’intensifient à la Chambre des représentants et au Sénat, avec l’escalade des manifestations pro-palestiniennes sur les campus du pays. Les observateurs notent que les manifestations actuelles à l’Université de Columbia sont entrées dans l’histoire, aux côtés des manifestations qui ont éclaté à cause de la guerre du Vietnam et de l’apartheid en Afrique du Sud, soulignant que les manifestants ont obtenu ce qu’ils voulaient, sous la forme d’une couverture médiatique sans fin et d’un différend majeur sur le recours excessif à la force par la police de New York. Ils estiment que l’expérience de l’Université de Columbia pourrait être utile à des dizaines d’institutions aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en France, qui sont déjà confrontées à des demandes et démarches étudiantes similaires. Et ça ne fait que commencer, concluent-ils.

Les auxiliaires de la police
D’autre part, des affrontements ont éclaté entre des étudiants opposés à l’agression sur Ghaza et d’autres qui soutiennent l’agression sioniste sur Ghaza. Les médias américains ont rapporté que ces derniers, à visages découverts, pas du tout inquiétés par la police dont ils sont dans les faits les auxiliaires faisant le même travail que celle-ci, ont attaqué des manifestants pro-palestiniens, utilisant des feux d’artifice et du gaz poivré, et ont eu recours à la force lors de leurs tentatives pour disperser le sit-in de solidarité avec la Palestine. Plus de 30 ONG à travers le monde ont adressé une lettre à Biden pour qu’il cesse sa politique de soutien au génocide des Palestiniens par l’armée d’occupation par notamment ses fournitures des armes, munitions, assistance technique. « Je m’inquiète de ce que certaines mesures prises par les forces de l’ordre dans une série d’universités semblent avoir un impact disproportionné », a déclaré le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk. Quant à la Rapporteuse spéciale des Nations unies sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, Irene Khan, elle a critiqué mardi « les restrictions à la liberté académique aux Etats-Unis ». Cerise sur le gateau : Oliver Owcza, l’envoyé allemand auprès de l’Autorité palestinienne, a été chassé de l’université Birzeit par des étudiants palestiniens en colère, contre le soutien de Berlin à la guerre menée par l’occupant sioniste.
M. R.

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