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Ouargla : Le court-métrage attire de plus en plus d’adeptes

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La production de court-métrages attire ces dernières années à Ouargla de plus en plus d’adeptes qui n’hésitent pas à innover et proposer de nouvelles œuvres visant à enrichir le contenu culturel de la bibliothèque virtuelle locale.

Le court métrage est devenu parmi les moyens d’influence incontournables permettant de transmettre un message positif plein de valeurs citoyennes aux jeunes et les sensibiliser sur les différents fléaux sociaux, ainsi que de prendre connaissance de leurs problèmes et aspirations, ont indiqué des cinéastes amateurs locaux. Il doit être basé sur un contenu significatif s’articulant autour de divers sujets ayant un rapport direct avec le milieu juvénile notamment, à l’image de la lutte contre la consommation de produits stupéfiants, le vol, l’immigration clandestine et la violence sous toutes ses formes, a affirmé Noureddine Zergoune, cinéaste, animateur et spécialiste en « public speaking coaching ». « On a réalisé une série de court-métrages qui abordent différents thèmes liés à la délinquance juvénile, à l’instar du problème des vols de téléphones portables », a-t-il affirmé à l’APS, soulignant que « ces œuvres ont pour objectif de sensibiliser le grand public, que se soit les victimes ou les auteurs, après avoir constaté que ce fléau n’a cessé de s’intensifier dans la société ». La production de court-métrage cherche, cependant, encore ses repères à Ouargla par rapport au développement qu’a connu ce domaine artistique durant les dernières années à l’échelle nationale, a ajouté M. Zergoune. Les réseaux sociaux, tels que Youtube ou Facebook, sont souvent considérés comme les plateformes adaptées à la projection de court-métrages et permettent de gagner, a-t-il dit, de la popularité et d’attirer le plus grand nombre possible de vues, a-t-il poursuivi. Depuis sa fondation en 2008, l’association culturelle « El-Matrabia » de musique et de théâtre s’est impliquée dans le domaine des arts dramatiques et de la musique, avant d’entrer dans le monde de la production du court-métrage, depuis prés de quatre ans, a fait savoir son président, Belkheir Boukri. « Parmi nos créations , figurent +Sahouet Dhamir+ (une conscience en éveil) qui met en lumière le phénomène de la violence faites aux femmes au travail », a-t-il révélé. Tourné au niveau de la maison de culture Moudfi Zakaria, « Sahouet Dhamir » est un court métrage dans lequel une femme de ménage est victime d’actes de violence, a fait savoir M. Boukri.
En outre, « El-Charid », un court métrage muet (film caractérisé par l’absence de dialogue) met en lumière un coté obscur de la vie quotidienne d’une personne sans abri, pendant la période de confinement sanitaire marquée par la fermeture de la quasi-totalité des magasins, marchés, dortoirs et lieux de cultes, poursuit-il. Et de préciser que cette œuvre se veut aussi une contribution aux efforts de solidarité envers cette frange sociale vulnérable, très affectée par les mesures de prévention contre la pandémie de la Covid-19. Evoquer le développement du court-métrage au niveau local amène inévitablement à citer l’Office des établissements de jeunes (ODEJ) de la wilaya. Cet organisme s’est engagé, depuis plus d’une dizaine d’années, à améliorer ses prestations en matière de formation destinée aux jeunes sur les techniques audiovisuelles, la réalisation, la prise de vues, la production, le montage et le scénario, avec un encadrement assuré par une équipe de formateurs qualifiés, selon le directeur de l’ODEJ, Youcef Djoudi. L’ODEJ d’Ouargla a réussi à réaliser plusieurs court-métrages mettant le doigt sur certaines vérités, à titre d’exemple « El-mourawijoun » qui traite du trafic et de la consommation de drogue chez les jeunes en milieu urbain. Ce court métrage a remporté cinq prix, lors du concours organisé dans le cadre d’un festival national à Jijel. Il s’est agi de premiers prix pour le meilleur montage, meilleur scénario et meilleure réalisation, entre autres, a-t-il relevé. La plupart des artistes, approchés par l’APS, ont souligné l’importance d’organiser un festival annuel du court-métrage à Ouargla, dans le but de promouvoir et valoriser la créativité et de découvrir de nouveaux talents.
Ils ont affiché, en outre, leur besoin d’espaces appropriés pour l’organisation d’activités culturelles, artistiques, cinématographiques et théâtrales notamment, en insistant sur la nécessité de rouvrir au public la salle de cinéma Sedrata (centre-ville), fermée depuis plusieurs années.

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