Le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Nadir Larbaoui, a appelé lors d’une réunion ministérielle des pays membres du groupe 77 et la Chine, tenue, mercredi dernier, au siège des Nations unies à New York, à mettre fin à la marginalisation des pays en développement au sein des institutions économiques internationales, tout en rappelant que l’Algérie demeure fidèle aux principes fondamentaux de ce groupe et le pays constitue l’un de ses principaux soutiens à travers les principes de sa politique étrangère.
Le diplomate algérien a jugé que la politique de marginalisation des pays en développement est une injustice historique qui favorise, selon lui, l’instabilité et l’insécurité alimentaire, ainsi que le sous-développement, tout en plaidant pour un ordre économique mondial basé sur l’égalité, la justice, l’intérêt commun et la coopération entre les pays, en plus de la nécessité de revoir le système monétaire international qui devrait être fondé sur des bases plus transparentes et plus efficaces.
Il a relevé également que les défis auxquels fait face le monde, actuellement, se sont répercutés négativement sur les pays en développement qui avaient subi de plein fouet les retombées de la pandémie du Covid 19, outre les bouleversements géostratégiques et les nombreuses crises multidimensionnelles sur le plan international (économique, énergétique, l’inflation, la crise alimentaire) entre autres qui, ne sont pas, souligne-t-il encore, sans conséquences sur les objectifs tracés pour le développement durable à l’horizon 2030. Larbaoui a, par ailleurs, souhaité le maintien de la solidarité entre les membres du groupe. Une solidarité qui, a toujours caractérisé les rapports entre les membres, appelant par la même a en faire du soutien envers les pays en développement une priorité, tout en sollicitant les pays développés à assumer leur part de responsabilité dans l’exécution de l’agenda mondial pour le développement adopté aux Nations unies, et ce, en honorant leurs engagements financiers.
Soutenabilité des dettes en Afrique
Larbaoui, a cité quelques secteurs qui nécessitent la conjugaison des efforts de manière efficace pour faire face à la situation économique internationale instable par le biais notamment du financement et le soutien au développement pour atteindre les objectifs fixés à l’horizon 2030 ainsi que le renforcement de la coopération économique et commerciale entre pays en vue de consacrer le développement durable.
Il a surtout mis l’accent, dans ce contexte, sur l’importance de dégager des mesures concrètes pour aider les pays en développement notamment africains en ce qui concerne, en particulier, les dettes souveraines, tout en se félicitant notamment des différentes initiatives engagées par le SG de l’Onu, et le groupe de l’Onu pour le développement ainsi que celles épousées par le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale et le G20.
Le G77 : bon à savoir
Le G77 aux Nations unies est une coalition de pays en développement, conçue pour promouvoir les intérêts économiques et politiques collectifs de ses membres et créer une capacité de négociation accrue aux Nations unies. Il symbolise l’engagement des Nations unies à promouvoir la démocratisation des relations internationales et en constitue un facteur essentiel. Il s’agit d’unir tous les pays en développement afin que, en dépit de leur diversité, ils puissent peser sur les décisions internationales. Créée par 77 pays, l’organisation a grandi et comptait 133 pays membres en 2014. Néanmoins, il continue à être désigné comme le G77 dans les négociations et sessions de l’ONU.
Brahim Oubellil
